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Apprendre le coréen

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Noir et blanc en Corée : une signification bien différente

Le dernier vendredi de novembre est connu sous le nom de Black Friday. Cette appellation vient des États-Unis, mais elle s’est répandue en Europe. Ce jour est synonyme de soldes massives et d’achats frénétiques. Il illustre bien un changement dans la perception du noir dans certaines cultures. Mais au-delà des soldes, que signifient vraiment le noir et le blanc dans différentes cultures ? Saviez-vous que le blanc et le noir ne portent pas les mêmes significations en Corée et en Europe ? Noir et Blanc en Occident Opposition symbolique En Europe, les couleurs sont souvent interprétées selon une logique binaire. Le blanc est la couleur de la pureté, de la lumière, de la vérité. On le retrouve dans les mariages, les baptêmes, les vêtements liturgiques. Le noir, à l’inverse, symbolise l’ombre, la fin, la mort. Il est souvent porté lors des funérailles et associé à la tristesse ou au danger. Pourtant, le noir n’est pas toujours perçu négativement. Dans la mode, par exemple, il est devenu un symbole d’élégance et de raffinement. La célèbre « little black dress« , lancée par Coco Chanel dans les années 1920, en est un parfait exemple. Cette robe simple, sobre et chic incarne une féminité moderne, discrète et sophistiquée. Ainsi, en Occident, le blanc rassure, le noir impressionne. Ils forment un couple d’opposés, entre lumière et obscurité, bien et mal. « Black Friday » et la couleur noire en Occident Un exemple moderne de relecture de la couleur noire en Occident est le Black Friday. Alors que le noir est traditionnellement associé au deuil ou à l’obscurité, ici il prend une tournure positive. C’est le jour où les commerces réalisent des bénéfices et « passent du rouge au noir ». Autrefois, les déficits étaient inscrits en rouge dans les registres comptables, tandis que les bénéfices l’étaient en noir.Ainsi, le noir devient synonyme de succès, de profit et d’opportunité. Ce changement de sens montre que la symbolique des couleurs n’est jamais figée. Elle évolue avec le contexte culturel et les pratiques sociales. Origine de « Black Friday » L’expression « Black Friday » remonte aux années 1950 aux États-Unis, plus précisément à Philadelphie. À l’époque, la police locale utilisait ce terme pour décrire le chaos qui régnait dans les rues le lendemain de Thanksgiving dont la date tombe le quatrième jeudi de novembre. Ce jour-là, une foule immense envahissait le centre-ville pour faire ses achats de Noël, provoquant embouteillages, accidents et vols à l’étalage. Pour les policiers, c’était un cauchemar : ils devaient travailler de longues heures pour gérer la situation. Mais dans les années 1980, les commerçants ont décidé de réinterpréter positivement le mot « Black ». Au lieu d’y voir un jour sombre et chaotique, ils ont mis en avant le fait que c’était le moment où les comptes passaient du rouge (perte) au noir (profit). En comptabilité traditionnelle, les pertes étaient écrites à l’encre rouge, et les profits à l’encre noire. Depuis, le Black Friday est devenu un événement commercial majeur. Il marque le lancement de la saison des achats de fin d’année, avec des réductions spectaculaires, d’abord aux États-Unis, puis dans le monde entier. Ainsi, une expression à connotation négative est devenue, par un retournement culturel et marketing, un symbole de succès économique. Blanc et Noir en Corée Complémentarité ancestrale En Corée, les couleurs ne s’opposent pas, elles s’équilibrent. Le système traditionnel des 오방색 (Obangsaek), ou « cinq couleurs cardinales », illustre cette vision. Chaque couleur est liée à une direction, une saison, un élément naturel et une énergie fondamentale. Dans ce cadre : Le blanc (백색) est associé à l’Ouest, à l’automne et à l’élément métal (금). Le noir (흑색) correspond au Nord, à l’hiver et à l’élément eau (수). Peuple aux vêtements blancs Le blanc représente la sincérité, la clarté, la vérité. Il marque aussi la fin d’un cycle. Dans les rites funéraires traditionnels, les Coréens portent des vêtements blancs, des rubans ou des bonnets blancs. Cette pratique souligne le respect envers les défunts, mais elle relie aussi le blanc à la dignité et à la séparation paisible. Autrefois, le blanc était aussi la couleur du quotidien. Les Coréens portaient fréquemment des habits en coton blanc, d’où le surnom « 백의민족 (Baeguiminjok)», le « peuple aux vêtements blancs ». Cette tenue simple reflétait des valeurs comme la modestie, la pureté et l’humilité. Noir n’est pas négatif Mais ce qui est fascinant, c’est que le blanc appartient encore au monde des vivants. Les familles en deuil le portent pour dire adieu. En revanche, le messager de la mort, appelé Jeoseungsaja (저승사자), est presque toujours vêtu de noir. Ce contraste visuel exprime une division symbolique claire : le blanc pour ceux qui restent, le noir pour ce qui vient après. Le noir, en effet, n’est pas perçu comme purement négatif. Il incarne la force cachée, la profondeur, l’énergie latente. Il suggère aussi le mystère, parfois la peur, car il évoque l’invisible et l’inconnu. Peu porté dans la vie quotidienne traditionnelle, le noir conserve cependant un rôle essentiel dans la pensée coréenne. Il est respecté comme l’une des forces fondamentales de l’univers, au même titre que la lumière. En Corée, blanc et noir ne s’opposent pas comme le bien et le mal. Ils dialoguent. L’un éclaire, l’autre absorbe. Ensemble, ils équilibrent la vie, la mort, et tout ce qui les relie. Corbeau noir En coréen, le corbeau se dit 까마귀 (Kamagui). Ce mot a une origine purement coréenne. Son évolution remonte au 15ᵉ siècle, où il était appelé 가마괴, puis 가마귀, 마귀, et enfin 까마귀 dans la langue moderne. Le mot « 까마귀 » (kamagui) vient de la combinaison des mots coréens « 까맣다  (kamata)» (être noir) et « 마귀 (magui) » (démon). En Corée, le corbeau a longtemps été considéré comme un oiseau de mauvais augure, souvent associé aux esprits ou aux présages funestes comme l’Europe. En revanche, dans le pays voisin, le Japon, le corbeau est vu comme un symbole de bon présage, parfois même lié au soleil. Dans le drapeau coréen : une synthèse symbolique Le drapeau coréen, le Taegeukgi, est une belle illustration de cette vision du monde. Le fond est blanc, en écho à la pureté et à la tradition des vêtements blancs. Au centre, le cercle rouge et bleu représente le yin et le yang, deux énergies opposées mais complémentaires. Autour du cercle, les quatre trigrammes noirs, tirés du Ba Gua (팔괘), symbolisent les forces naturelles, les directions cardinales et les éléments. Le noir y devient un code universel, une clé d’interprétation de l’ordre du monde. Ainsi, dans ce contexte, le blanc et le noir ne s’excluent pas, ils se répondent. Ils forment un tout harmonieux, à l’image de l’univers selon la pensée orientale. Deux cultures, deux lectures de la couleur En résumé : Occident Corée Blanc Pureté, lumière, naissance Sincérité, deuil, identité Noir Deuil, élégance, danger Force cachée, équilibre, mystère Relation Opposition Complémentarité Alors que l’Occident oppose le blanc au noir comme le jour à la nuit, la Corée les relie dans une logique de continuité. Le blanc et le noir ne sont pas là pour se battre, mais pour coexister. Et peut-être est-ce là, au-delà des couleurs, une belle leçon sur les cultures elles-mêmes. Blanc et noir en vocabulaire coréen Contrairement à d’autres couleurs, le blanc et le noir ont plusieurs appellations en coréen. Pour les apprenants étrangers, cela peut être un vrai casse-tête… Mais c’est aussi ce qui fait le charme du coréen ! Blanc : 흰색, 하얀색, 백색, 하양, 화이트 Noir : 까만색, 검은색, 검정색, 깜장, 까망, 검정, 흑색, 블랙 Conclusion Comparer les cultures à travers des couleurs aussi simples que le blanc et le noir révèle que ce que nous voyons dépend de ce que nous portons en culture. Traditionnellement, en Corée, le blanc est quotidien, identitaire, et le noir est l’exception ; en Occident, le blanc est la pureté et le noir est le sérieux ou le deuil. Le drapeau coréen intègre ces symboliques dans un ensemble national. Et garder à l’esprit : la couleur parle, mais c’est la culture qui lui donne sa voix. Ces articles pourraient également vous intéresser : Taegeukgi : Histoire du drapeau national coréen 13 coutumes coréennes : vous en connaissez combien ? Du positif dans le négatif : l’art de la négation en coréen Noms des couleurs en coréen Pepero Day, Black/ White/ Yellow Days en Corée du Sud Créatures fantastiques coréennes traditionnelles et leurs contes  

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Faker : la légende coréenne de League of Legends

Quand j’étais enfant, personne ne parlait de « jeux vidéo ». Nous allions simplement jouer aux jeux électroniques. Un jour, mon père avait échangé un billet de 10 000 wons contre cent pièces de 100 wons et a amené mon grand frère et moi à un Oraksil (오락실, salle d’arcade). Nous avions enchaîné les parties de Pac-Man, de Tetris, et de jeux de course… jusqu’à en être complètement lassés. Mon frère n’en voulait plus, et mon père, lui, était rassuré.  À cette époque, personne ne voyait de valeur dans ce monde. Et pourtant, la Corée préparait déjà quelque chose de nouveau. Avec l’arrivée des PC Bang (피씨방), l’Internet rapide et les premières compétitions, la Corée a inventé sans le savoir l’eSport moderne. Bien plus tard, ce passé m’a rattrapée le jour où mes enfants m’ont demandé : « Maman, on regarde le documentaire sur Faker ? » Je ne savais même pas ce que ce nom désignait. Ce soir-là, j’ai pourtant découvert un héros inattendu de la Corée contemporaine. League of Legends LoL Beaucoup pensent que « LoL » signifie seulement « Laughing Out Loud », mort de rire en français. Mais dans le monde de jeu vidéo, LoL est l’abrégé de League of Legends, un jeu stratégique à cinq contre cinq. Deux équipes s’affrontent pour détruire la base adverse. Le jeu met en scène des champions au style propre, des compétences uniques, des rôles complémentaires et des combats rapides. Sorti en 2009, il a bouleversé le paysage du jeu vidéo mondial. En quelques années, LoL a attiré des millions de joueurs, puis des ligues professionnelles, des sponsors internationaux et des championnats suivis comme des Coupes du monde. Jeu de stratégie Ce jeu n’est pas seulement un divertissement. C’est un monde où stratégie, vitesse, précision et psychologie s’entremêlent. Les joueurs doivent prendre des décisions en une fraction de seconde. Ils doivent gérer la pression, lire la carte, anticiper les mouvements de l’ennemi et s’adapter sans cesse. Pour beaucoup, LoL est aussi intense qu’un match de football. Les erreurs coûtent cher. Les retournements sont fréquents. Et chaque partie crée une tension dramatique.   La naissance d’une légende Un lycéen coréen C’est dans cet univers électrique qu’un adolescent coréen, LEE Sang-hyeok (이상혁), est apparu. Personne ne l’attendait. Né en 1996 à Séoul, il vivait avec son père et sa grand-mère. Il était parmi les meilleurs élèves de sa classe. Mais un talent discret, presque invisible dans sa vie quotidienne, se révélait dans ses parties en ligne. Repéré par une équipe professionnelle, SK Telecom T1, il devient joueur pro à seulement dix-sept ans au nom de Faker (faussaire en français). Quelques mois plus tard, il participe à son premier championnat du monde. Le monde du jeu vidéo allait vivre un choc.   Champion mondial à 17 ans En 2013, contre toute attente, ce jeune joueur sans expérience internationale devient champion du monde. Les commentateurs n’en reviennent pas. Les adversaires sont déstabilisés. Le monde de l’eSport se retourne littéralement. C’est comme si un adolescent inconnu marquait sept buts contre Zidane. Ce moment crée un séisme dans la communauté. Faker entre dans l’histoire en quelques minutes. Pourtant, ce n’est que le début. En 2015, il gagne de nouveau. En 2016, encore une fois. Un triplé historique, jamais vu dans l’e-sport. Il devient le roi incontesté de League of Legends. Son nom dépasse le monde du jeu. En Corée, il devient une figure nationale. Dans le monde entier, il devient une icône du jeu vidéo. Détrôné Mais comme dans toute grande épopée, vient un moment de chute. En 2017, Faker perd le titre mondial. Beaucoup pensent que son règne touche à sa fin. On murmure qu’il ne retrouvera jamais son niveau. L’année suivante, encore l’année après. Le doute s’installe. Mais les légendes ne disparaissent jamais vraiment. Elles attendent. Retour du roi Ainsi, en 2023, sept ans après son dernier titre mondial, Faker revient sur la scène avec une force nouvelle. Il retrouve le titre de champion du monde dix ans après le début de sa carrière, une longévité déjà exceptionnelle dans ce milieu. Le monde de LoL a parlé du “retour du roi”. Mais Faker a simplement répondu : « On me dit que je suis revenu, mais je ne suis jamais parti. »Ce moment reste l’une des plus grandes résurrections de l’histoire de l’esport. Aucun joueur n’avait réalisé un tel exploit auparavant. Carrière sans égal Ce n’est pas tout. Il a double champion du MSI (2016 et 2017), et dix titres de LCK à son actif, le championnat coréen. D’ailleurs, il a décroché l’or aux Jeux asiatiques 2023. Il a également reçu plusieurs distinctions personnelles, notamment des titres de Meilleur Joueur (MVP, Most Valuable Player). Du coup, pendant douze ans, il est resté au sommet et a retrouvé plusieurs fois son titre de champion. Son contrat avec T1 n’est pas terminé. Une carrière tout simplement inégalée dans l’histoire du jeu vidéo !   L’homme derrière la légende Simple Derrière les exploits et les trophées se révèle une personnalité surprenante. Rien chez Faker ne correspond à l’image classique de la star. Une présence discrète, une parole mesurée et un regard toujours calme composent son caractère. Dans les émissions coréennes, son franc-parler sans artifice déroute souvent les animateurs, mais séduit le public par sa sincérité. Aucune pose, aucune histoire fabriquée : seulement une simplicité désarmante. Stable Cette attitude reflète une force intérieure rare. Au lieu de poursuivre la gloire, Faker choisit la maîtrise du geste et la progression quotidienne. Sa philosophie tient dans une phrase devenue célèbre : « Je me concentre sur le processus, pas sur le résultat. » Cette manière d’aborder la compétition crée une stabilité remarquable. Peu de joueurs restent plus de dix ans au sommet ; lui y parvient grâce à une constance presque ascétique. Fidèle La fidélité constitue un autre pilier de sa personnalité. Malgré des offres colossales venues de Chine, parmi les plus élevées de l’histoire du jeu vidéo, il refuse de quitter T1. Ce choix étonne dans un milieu où les transferts sont nombreux et où les carrières se construisent souvent au plus offrant. Pour Faker, l’attachement à une équipe vaut davantage que l’attrait du prestige financier. Sobre Son mode de vie révèle la même sobriété. Une allocation mensuelle de 200 000 wons (= 118€) lui suffit, le reste étant géré par ses parents. Peu de dépenses, peu de possessions, beaucoup de lecture. Essais, ouvrages scientifiques, textes exigeants : ses choix montrent une volonté de garder l’esprit clair et discipliné. Même dans le jeu, cette recherche de simplicité se manifeste. En plus, pas de “skins” brillants — ces apparences virtuelles que les joueurs achètent pour changer le look de leur personnage. La version de base lui suffit, car la précision du jeu compte plus que l’esthétique. Ainsi se dessine un héros moderne : modeste dans ses gestes, solide dans sa pensée, fidèle dans ses choix et concentré sur l’essentiel. Portrait de Faker : le roi incontesté de League of Legends League of Legends – Faker : « Je ne fais pas attention au regard des autres », le 14 octobre 2025, l’Equipe   Le héros qui clique au lieu de courir L’histoire de Faker dépasse largement celle d’un simple joueur. Elle révèle le parcours d’un jeune Coréen devenu une légende grâce à la discipline, à la constance et à une sobriété rare. Dans un univers numérique souvent dominé par le spectacle, son attitude rappelle la valeur d’un esprit calme et d’un engagement fidèle. Cette trajectoire pose pourtant une question moderne. Autrefois, on appelait les enfants pour qu’ils rentrent. Aujourd’hui, on les supplie de quitter leur écran. Le terme « e-sport » décrit-il vraiment un monde où la performance mentale remplace presque l’effort physique ? Le débat reste ouvert. Une certitude demeure cependant. Face au bruit et aux excès, Faker choisit l’essentiel. Son parcours prouve qu’un héros peut naître dans le silence, derrière un clavier, sans perdre la dignité des grands athlètes. Et vous, qu’en pensez-vous ? Le héros d’aujourd’hui court-il encore… ou clique-t-il simplement mieux que les autres ?   Squid Game, une collection de jeux traditionnels coréens Squid Game Saison 2 : que cachent ces jeux coréens ? Squid Game saison 3 : découvrez les jeux coréens en détail Pourquoi apprendre le coréen ? Voici 5 raisons ! Pourquoi apprendre le coréen : 4 raisons économiques Vocabulaire Coréen : la Magie des Mots Composés !  

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Hangeul & Coréen : 8 questions pour tout comprendre

Jour du Hangeul Le 9 octobre, on célèbre en Corée le Jour du Hangeul (한글날), une journée dédiée à l’alphabet coréen, ce système d’écriture unique créé il y a près de six siècles par le roi Sejong le Grand. Mais pourquoi un pays consacre-t-il une fête nationale à son alphabet ? Qu’a-t-il de si spécial pour mériter un tel honneur ? Et surtout, pourquoi le Hangeul fascine-t-il autant ceux qui le découvrent ? Dans cet article, je vous invite à plonger dans l’histoire et les secrets de l’alphabet coréen, l’un des plus logiques et des plus ingénieux au monde. Vous comprendrez comment un roi a voulu rendre la lecture accessible à tous, pourquoi ce système est reconnu par l’UNESCO comme un patrimoine mondial, et comment il séduit aujourd’hui des millions d’apprenants à travers le monde. Pour tout comprendre, suivez-moi à travers 8 questions essentielles :1️⃣ Qu’est-ce que le Hangeul ?2️⃣ Quelle est sa particularité ?3️⃣ Combien de lettres contient-il ?4️⃣ Est-ce difficile à apprendre ?5️⃣ Le coréen est-il seulement pour les Coréens ? 6️⃣ Les Nord-Coréens parlents-ils aussi le coréen ? 7️⃣ Combien de personnes parlent coréen dans le monde ? 8️⃣ Combien de personnes apprennent le coréen en France ? Et si je vous parle du Hangeul avec autant de passion, c’est sans doute parce que j’ai un lien très personnel avec lui : le 9 octobre, jour du Hangeul, c’est aussi… mon anniversaire. Coïncidence ? Peut-être. Mais pour une prof de coréen, c’est un joli clin d’œil du destin, non ? 😉 Le Hangeul : découvrez l’alphabet coréen, un trésor de logique et d’humanité 1. Qu’est-ce que le Hangeul ? Le Hangeul est l’alphabet utilisé pour écrire la langue coréenne. Autrement dit, le coréen est la langue, et le Hangeul est le système d’écriture de cette langue. C’est un peu comme le français, l’anglais ou l’italien : ce sont des langues différentes, mais elles utilisent toutes le même alphabet latin. Le Hangeul, lui, est un alphabet unique, conçu spécialement pour le coréen et utilisé uniquement pour cette langue. 2. Quelle est sa particularité ? Contrairement à la plupart des alphabets dont les origines se perdent dans le temps, le Hangeul est le seul dont on connaît avec certitude le créateur, la date et la raison d’être. Il a été inventé en 1443 par le roi Sejong le Grand, avec un objectif clair : offrir à la population un système d’écriture simple et accessible, afin que chacun puisse lire et écrire dans sa propre langue sans devoir maîtriser le chinois classique, réservé à l’élite. Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est que le Hangeul a été livré avec un manuel d’utilisation, un texte qui décrit sa structure, ses sons et ses principes de création. Ce document, appelé Hunminjeongeum Haerye (훈민정음 해례), est classé depuis 1997 au registre Mémoire du monde de l’UNESCO, pour sa valeur historique et éducative exceptionnelle. L’UNESCO y voit un exemple rare de planification linguistique et d’innovation scientifique, symbole d’un engagement profond pour l’accès au savoir. 3. Combien de lettres contient le Hangeul ? Le Hangeul se compose de 24 lettres de base : 14 consonnes et 10 voyelles. Ces lettres se combinent en blocs pour former des syllabes — une consonne et une voyelle au minimum, parfois complétées par une consonne finale. Grâce à ce système simple et logique, on peut écrire tous les sons du coréen sans ambiguïté, ce qui en fait un outil à la fois élégant et fonctionnel. 4. Est-ce difficile à apprendre le Hangeul ? Bonne nouvelle : non, pas du tout ! Le Hangeul est souvent considéré comme l’un des alphabets les plus simples au monde à apprendre. En séparant les consonnes et les voyelles, on apprend à les combiner comme un jeu de Lego. Sa logique est si cohérente que vous pouvez lire vos premiers mots coréens en quelques heures à peine. Et croyez-moi, c’est une expérience magique : écrire votre prénom en coréen et le lire à voix haute pour la première fois procure une vraie fierté. Pour vous accompagner, j’ai créé deux outils adaptés à votre façon d’apprendre. 💡 Le Forfait Hangeul C’est un cours particulier en tête-à-tête avec moi : en seulement trois séances d’une heure, vous allez adorer, admirer et maîtriser parfaitement le Hangeul. Je vous jure que vous lirez vos premiers mots coréens dès les premières minutes ! J’adore voir le visage émerveillé de mes apprenants quand ils parviennent à lire leurs premiers mots en coréen, souvent en quelques minutes à peine. C’est pourquoi je continue à donner ce cours particulier avec le même enthousiasme qu’au début. Et bien sûr, je corrige votre prononciation dès votre tout premier son coréen. Je vous laisse les liens tout en bas de l’article. 📘 Le Petit Cahier d’écriture coréenne Il s’adresse aux apprenants plus autonomes. C’est une mini-formation complète pour apprendre le Hangeul seul, avec mes vidéos, mes exercices guidés et mes astuces mnémotechniques. Grâce à cette méthode, vous pouvez lire et écrire le Hangeul en 10 à 15 jours maximum, sans passer par l’alphabet latin. Tout est conçu pour que vous progressiez pas à pas, avec confiance et plaisir.   Avec les bonnes explications, un peu de pratique et une dose de curiosité, le Hangeul devient non seulement accessible, mais aussi incroyablement amusant à découvrir. 5. Le coréen, est-ce seulement pour les Coréens ? Pas du tout. Le coréen est devenu une langue internationale, portée par la culture, la technologie et l’économie. La K-pop, les dramas, le cinéma, la gastronomie et même les jeux vidéo ont donné envie à des millions de personnes de découvrir cette langue fascinante. Ce n’est pas une mode passagère : la Corée est un acteur mondial incontournable, et connaître sa langue est aujourd’hui un véritable atout professionnel et culturel. Il existe même des régions où le coréen est une langue officielle, comme à Yanbian, en Chine, où les panneaux sont bilingues (chinois et coréen) et où les enfants apprennent le Hangeul dès l’école. Apprendre le coréen, c’est rejoindre une communauté mondiale curieuse, passionnée et connectée. Et tout commence par vingt-quatre petites lettres. 6. Les Nord-Coréens parlent-ils aussi le coréen ? Oui, bien sûr. Les Coréens, qu’ils soient du Sud ou du Nord, parlent la même langue. Nous pouvons communiquer sans aucune difficulté : la grammaire, la structure et l’écriture sont identiques. Seuls diffèrent quelques mots de vocabulaire, certains accents et des intonations particulières. Pour un Sud-Coréen, le coréen du Nord ressemble à un dialecte, et pour un Nord-Coréen, c’est celui du Sud qui paraît l’être. C’est un peu comme entre le français de Paris et celui de Québec : la même langue, mais avec des nuances locales qui la rendent vivante. Cependant, il y a une réalité plus triste derrière cette unité linguistique. Malgré une langue et une écriture communes, les deux Corées demeurent séparées depuis des décennies, divisées par des idéologies. C’est profondément lamentable et tragique de penser que des peuples partageant les mêmes mots, les mêmes lettres et la même culture ne peuvent pas se parler librement. 7. Combien de personnes dans le monde parlent coréen ? La Corée compte aujourd’hui environ 51,7 millions d’habitants au Sud et 26,6 millions au Nord, soit près de 78 millions de locuteurs natifs. À cela s’ajoutent des millions de Coréens vivant à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Chine, au Japon et en Europe. En tout, entre 85 et 90 millions de personnes parlent coréen dans le monde. Et le plus fascinant, c’est que de plus en plus d’étrangers s’y intéressent. En 2023, plus de 350 000 candidats ont passé le test officiel TOPIK (Test of Proficiency in Korean) dans 35 pays différents — un chiffre en hausse constante chaque année. Le coréen s’impose désormais dans de nombreuses universités : aux États-Unis, où il connaît un essor spectaculaire ; au Vietnam, pour des raisons économiques. 8. Combien de personnes apprennent le coréen en France ? En France, l’apprentissage du coréen connaît un développement fulgurant. Loin d’être réservé aux fans de K-pop, cet engouement s’étend désormais aux écoles, aux universités et aux institutions culturelles. Universités À l’INALCO, Paris, 573 étudiants se sont inscrits en 2023-2024 pour étudier le coréen, ce qui montre que la langue n’a plus rien de marginal. D’ailleurs, à l’Université Paris Cité (ex-Paris 7 ou les universités Paris Diderot et Paris Descartes), un département d’études coréennes propose des cursus complets, de la licence au doctorat. Par ailleurs, Le Centre culturel coréen à Paris accueille chaque année des milliers d’élèves, tandis que les cours de l’Institut Roi Sejong attirent de plus en plus d’apprenants depuis l’ouverture du Hub Sejong en 2022. En 2023, 209 étudiants étaient inscrits, et le nombre est monté à 292 au premier semestre 2024, répartis dans quatre sites proposant 14 classes du niveau débutant à intermédiaire. Mais la capitale n’est pas seule à vibrer au rythme du Hangeul. À Lyon, l’Université Jean Moulin Lyon 3 enseigne le coréen depuis 1983 et propose une licence LEA anglais-coréen. L’Université Bordeaux Montaigne à Bordeaux forme de futurs enseignants grâce à son diplôme universitaire « Didactique du coréen langue étrangère » depuis 2022. À Nantes, un DU « Langue, Culture et Arts Coréens » permet de pratiquer le coréen pendant deux ans, tandis qu’à Toulouse, l’Université Jean Jaurès offre un cursus de langue coréenne dans le cadre du DUEPL (Diplôme d’Études Pratiques de Langues). Lycées Ajoutez à cela les lycées français où le coréen devient LV2 ou LV3, ainsi que les associations et écoles privées, et vous comprendrez que le coréen s’installe durablement dans le paysage éducatif français. Mieux encore : dans certains lycées, le coréen est désormais une épreuve officielle du baccalauréat en LV1 ou LV2 depuis septembre 2015. Conclusion Le Hangeul n’est pas qu’un alphabet : c’est un acte d’amour envers le savoir, un symbole d’humanité et un trésor culturel reconnu dans le monde entier. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’UNESCO remet chaque année le Prix Roi Sejong de l’alphabétisation, en hommage au souverain qui voulait donner à chacun le pouvoir de lire et d’écrire. Aujourd’hui encore, cet esprit d’ouverture continue d’inspirer le monde entier. Apprendre le coréen, c’est bien plus que maîtriser une langue : c’est plonger dans une culture vivante, curieuse et profondément humaine. Alors maintenant, à vous : Comment avez-vous découvert le coréen ? Et si vous le parliez couramment… quelle est la première chose que vous aimeriez faire ? Notez votre réponse en commentaire. 👇 Si vous souhaitez apprendre le coréen avec moi, je serai ravie pour vous accompagner. N’hésitez pas à m’écrire par email ou cliquez ici. 👉 Cliquez ici pour réserver votre premier cours de Hangeul avec Maya !  👉 Cliquez ici pour apprendre le Hangeul tout seul avec mon Petit Cahier ! Et si vous souhaitez en savoir plus sur le Hangeul ou le roi Sejong, ne manquez pas mes autres articles. Ils pourraient bien changer votre façon de voir les langues… et si vous ne les lisez pas, vous le regretterez ! Hangeul, l’histoire de sa création que tu ne connais certainement pas – Apprendre le coréen Séjong le Grand, le meilleur roi de Joseon – Apprendre le coréen 7 Clés pour Apprendre le Coréen avec Réussi – Apprendre le coréen Du positif dans le négatif : l’art de la négation en coréen – Apprendre le coréen Apprendre le coréen n’est pas encore Parler coréen – Apprendre le coréen TOPIK I et II : Guide complet de l’examen officiel de coréen – Apprendre le coréen

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Bonjour la Corée

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Les élèves racontent leur expériences

Témoignage de Nathalie

Témoignage de Manon

Témoignage de Daniel

Hanbok acheté dans une boutique

Qui suis-je ?

Bienvenue sur mon blog dédié à l’enseignement du coréen pour les francophones. Je suis 운례 (Ounié), une passionnée de musique classique et experte en langue coréenne. Née et élevée à Séoul, j’ai posé mes valises en France en janvier 2000. Maman de deux enfants, Maya et Yann, qui inspirent mon pseudo professionnel.