fbpx
Maya

Apprendre le coréen avec une Coréenne

Je m’appelle Maya et je vous accompagne pas à pas vers la maîtrise du coréen 🙂

Lire la vidéo sur Apprendre le coréen
Flèche

Recevez gratuitement mon guide d’initiation au coréen

Grâce à lui, plus de 6000 apprenants ont démarré du bon pied… serez-vous le prochain ?

Élèves
0
Abonnés
+ 0
Youtube
+ 0
TikTok
+ 0
Facebook
+ 0
Instagram
+ 0
Apprendre le coréen

Les derniers articles du blog

Vocabulaire Coréen : la Magie des Mots Composés !

Si vous comprenez la composition des mots en coréen, il est plus facile de mémoriser le vocabulaire et d’augmenter votre répertoire lexical. C’est aussi une manière ludique de saisir la mentalité coréenne.   D’une pierre deux coups En coréen, une méthode courante pour créer de nouveaux mots consiste à combiner deux termes existants pour former un mot composé avec un sens spécifique. Cette façon de créer du vocabulaire contraste avec le français, où l’on préfère souvent inventer un nouveau mot. Cette approche met en avant l’efficacité et la clarté, en permettant de comprendre immédiatement le sens du mot à partir de ses composants. Par exemple : 책 (livre) + 가방 (sac) → 책가방 (cartable) 책 (livre) + 장(armoire) → 책장 (bibliothèque) 책 (livre) + 상(table) → 책상 (bureau en tant que meuble) 손목 (poignet) + 시계 (horloge) → 손목시계 (montre) 벽 (mur) + 시계 (horloge) → 벽시계 (horloge murale) 잠 (sommeil) + 옷 (vêtement) → 잠옷 (pyjama) 비 (pluie) + 옷 (vêtement) → 비옷 (imperméable) 꽃 (fleur) + 병 (bouteille) → 꽃병 (vase) Il existe encore des dizaines d’exemples, que je vous partagerai à la fin de l’article. Ces exemples montrent comment le coréen utilise des termes simples pour former des concepts plus complexes tout en restant accessible.   Un mot deux sens Par ailleurs, il est intéressant de noter que les Français, qui aiment créer de nouveaux mots, utilisent parfois le même terme pour désigner deux choses complètement différentes. Incroyable ! Par exemple, en coréen, il y a deux mots distincts pour « visage ». 얼굴 désigne la partie visible de la tête, tandis que 표정 exprime les émotions sur le visage, comme un visage triste ou joyeux. Pour le mot « temps », on distingue clairement 시간 (le temps qui passe) et 날씨 (la météo). Pourquoi les Français utilisent-ils le même mot pour ces deux notions qui n’ont rien à voir ? 🤷‍♀️ Cependant, les Coréens aussi utilisent parfois le même mot pour des objets complètement différents. 😅 Par exemple : 배 (bae) : un bateau ou une poire 배(를) 먹어요. = Je mange une poire. 배(를) 타요. = Je monte dans un bateau.   눈 (noon) : un œil ou la neige 눈을 뜨세요. = Ouvrez les yeux. 눈이 와요 = Il neige.   다리 (dari) : un pont ou une jambe 다리가 아파요. = J’ai mal aux jambes. 다리를 건너요. = Je traverse un pont. 다리가 예뻐요. = Le pont est joli ou les jambes sont jolies ? Cela dépend de la situation. 😉   밤 (bam) : une châtaigne ou la nuit 맛있는 밤이에요 = Ce sont des châtaignes délicieuses. 깜깜한 밤이에요. = C’est la nuit noire.   말 (mal) : un cheval ou une parole 말이 잘 달려요 = Le cheval court bien. 제 말이 들려요 ? = Vous m’entendez ? Le dicton coréen ‘발 없는 말이 천리 간다’ utilise ce jeu de mots. Cela signifie que le cheval sans patte va 400km.   벌 (beol) : une abeille ou un châtiment 벌이 날아다녀요 = Une abeille vole. 죄와 벌 = Crime et Châtiment (Titre de roman de Fiodor Dostoïevski)   김 (gim) : vapeur ou Nori (une sorte d’algue) 김이 나요 = La vapeur monte. 김이 맛있어요 = Le Nori est délicieux. Le Gimbap ou Kimbap, un des plats coréens célèbres, est un rouleau de riz (Bap) avec plusieurs légumes, enrobé d’une feuille d’algue (Gim).   일 (il) : le chiffre 1 ou un travail 1번 = Numéro 1 일이 많아요 = Il y a beaucoup de travail à faire.   이 (i) : le chiffre 2, les dents ou les poux 2번 = Numero 2 이를 잘 닦아야 해요. = Il faut bien brosser les dents. 머리에 이가 있어요 = Il y a des poux sur les cheveux.   Les Coréens comprennent sans aucun problème en fonction du contexte, tout comme vous distinguez le temps entre ‘Quel temps fait-il ?’ et ‘Le temps passe vite. 😉   Hanja et Coréen Natif   En général, en coréen, il y a deux grandes familles de vocabulaire : le coréen natif et le Hanja, qui est d’origine chinoise. Le coréen natif ne peut pas être écrit en caractères chinois. Par exemple, le mot « étudiant » en coréen s’écrit 학생 en Hangeul et 學生 en Hanja, ce qui signifie littéralement « né pour apprendre ». Le mot 선생님 (enseignant) est une combinaison de Hanja et d’un suffixe coréen natif : 先生 + 님. 先生 signifie « né avant ». N’est-ce pas amusant, le sens littéral de l’étudient et l’enseignant en coréen ? 😁 Par ailleurs, les mots coréens natifs tels que 하늘 (ciel), 땅 (terre), 물 (eau), 불 (feu), 바람 (vent), 나무 (arbre), 꽃 (fleur), 손 (main), 발 (pied) ne peuvent pas être écrits en Hanja. Bien sûr, il existe des idéogrammes pour les désigner, mais leur prononciation est différente. Par exemple, le ciel en coréen natif se prononce Haneul, en Hanja, Cheon. Ciel – 하늘 [haneul] : 天 (천, cheon) Terre – 땅 [ttang] : 地 (지, ji) Eau – 물 [mul] : 水 (수, su) Feu – 불 [bul] : 火 (화, hwa) Vent – 바람 [baram] : 風 (풍, pung) Arbre – 나무 [namu] : 木 (목, mok) Fleur – 꽃 [kkoch] : 花 (화, hwa) Main – 손 [son] : 手 (수, su) Pied – 발 [bal] : 足 (족, jok)   Vous voyez la différence ? Le Hanja en une syllabe ne se sert pas. Il est plutôt pour créer des mots plus de deux syllabes comme 천지 (ciel et terre) ou 수족 (mains et pieds). Les mots en Hanja sont souvent plus courts et sont donc souvent utilisés sur les panneaux signalétiques ou dans l’administration.   Voici quelques exemples de vocabulaire en Hanja couramment utilisé dans la vie quotidienne en Corée du Sud : • Télétravail : Un mot relativement nouveau après la crise de Covid, qui est une combinaison de « télé » (à distance) et « travail ». En coréen, on dit ‘자택근무’. 자택 signifie « sa propre maison » et 근무, « le travail ». En coréen natif, on utilise plutôt le mot 일 pour désigner le travail. Avec le suffixe -하다 (faire), 근무하다 ou 일하다 sont exactement la même chose : travailler. • Lave-vaisselle : Ce mot combine « laver » et « vaisselle » pour désigner un appareil électroménager. En coréen, 세탁기 signifie « machine à laver ». Voici encore d’autres exemples similaires : 청소기 = « aspirateur » (littéralement, « machine pour le nettoyage ») 충전기 = « chargeur » (machine pour le rechargement) 계산기 = « calculatrice » (machine pour le calcul) 면도기 = « rasoir » (machine pour le rasage)   Ajoutons le suffixe -하다 (faire) après chaque nom précédé comme 청소하다, 충전하다, 계산하다 et 면도하다. Cela signifie respectivement faire le ménage, recharger, calculer et se raser. N’est-ce pas merveilleux d’apprendre le vocabulaire coréen ? 😉   Est-ce cet article vous aide à multiplier votre vocabulaire coréen et à comprendre la manière de pensée des Coréens ? Comme promis, je vous offre la liste de 90 mots composés coréens. Cliquez ici ou sur l’image « Magie des Mots ».           Vous vous intéressez à mes autres articles similaires ? 😉 100 mots coréens indispensables

Lire la suite

Patrimoine UNESCO en Corée : Les Villages Hahoe et Yangdong

Introduction Suite à notre exploration des patrimoines mondiaux de l’UNESCO à Séoul, Ganghwa, Buyeo, Hapcheon, et Gyeongju, découvrons deux villages claniques :  Hahoe et Yangdong. Ces villages sont des témoins vivants de l’architecture et des traditions confucéennes de la dynastie Joseon. Ils reflètent l’harmonie entre la nature et la culture coréenne. Tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010, ils offrent une plongée unique dans le passé coréen. Leurs Hanok (maisons traditionnelles), leurs paysages préservés et leurs riches héritages familiaux témoignent de leur valeur exceptionnelle. Dans cet article, nous allons explorer l’histoire, l’architecture et les traditions de ces deux villages emblématiques.   Contexte Historique   Origines du Village de Hahoe Le village de Hahoe, situé à Andong dans la province de Gyeongsangbuk-do, présente une géographie unique. Entouré de collines basses, il est niché dans un méandre en forme de S de la rivière Nakdong. Ce cadre naturel a inspiré le nom « Hahoe » (하회, 河回), qui signifie « village entouré par l’eau ». Fondé au 14ème siècle sous la dynastie Goryeo, Hahoe a prospéré durant la dynastie Joseon (1392-1897). Le village a été conçu selon les principes du pungsu-jiri (풍수지리), l’équivalent coréen du feng shui, favorisant l’harmonie entre la nature et les constructions humaines. Cette intégration harmonieuse a contribué à la prospérité et à la longévité de Hahoe. Le village de Hahoe est aussi célèbre pour sa danse masquée Hahoe et ses festivités. La « fête des lanternes des lettrés » (선유줄불놀이) divertissait les érudits, tandis que la danse masquée byeolsingut talnori (별신굿 탈놀이) était populaire parmi les gens ordinaires. De plus, Hahoe est le berceau du clan Ryu de Pungsan, une famille influente de l’époque Joseon. Ce clan a produit de nombreux érudits, dont Ryu Seong-ryong, un homme d’État éminent durant les invasions japonaises du 16ème siècle. Sa résidence, Yangjindang (양진당), est un exemple majeur de l’architecture aristocratique de l’époque. Aujourd’hui, plus de 100 familles vivent à Hahoe, dont plus de 70 % appartiennent au clan Ryu. En 1999, la visite de la reine Élisabeth II a propulsé ce village sur la scène internationale.   Origines du Village de Yangdong Le village de Yangdong se trouve à environ 20 km au nord-est de Gyeongju. C’est un exemple typique de « village clanique » (씨족마을), une communauté où des familles patrilinéaires s’établissent sur plusieurs générations en un même lieu. Ces villages sont apparus après la période Joseon, lorsque la succession des biens et des rites ancestraux par l’aîné de la famille est devenue plus stricte. Dans ces villages, une ou deux familles aristocratiques dominent la communauté, en prenant les principales décisions, tout en basant leur économie sur la culture du riz. Fondé à la fin du 14ème siècle par Son So (손소), un érudit confucéen respecté, Yangdong est l’un des plus anciens villages claniques de Corée. Il a prospéré sous la dynastie Joseon. Niché dans une vallée entourée de montagnes et traversé par des ruisseaux, le village bénéficie d’un cadre naturel paisible, propice à la vie rurale. Comme Hahoe, Yangdong a été conçu selon les principes du pungsu-jiri, plaçant les résidences en harmonie avec la topographie pour maximiser les énergies positives. Le village se distingue par ses liens avec deux grandes familles confucéennes : les clans Son de Wolseong et Yi de Yeogang. Ils ont contribué à l’éducation et à la politique sous Joseon et vivent encore aujourd’hui. En 1992, le prince Charles du Royaume-Uni a visité ce lieu.   Différences et Similarités entre Hahoe et Yangdong Pourtant, le processus de formation des villages de Hahoe et de Yangdong est légèrement différent. Hahoe a été fondé par des familles cherchant un nouveau lieu de résidence, tandis que Yangdong est né de l’union de deux familles distinctes par le mariage. Malgré ces différences, les deux villages partagent un point commun : ils sont des exemples emblématiques de la préservation des traditions confucéennes de l’époque Joseon. Villages Confucéens  Qu’est-ce que le Confucianisme ? Le confucianisme est une philosophie développée par Confucius (551-479 av. J.-C. Voir le portrait ci-joint), un penseur chinois dont les idées ont façonné l’Asie de l’Est. Ce n’est pas une religion, mais un ensemble de pratiques et de croyances centrées sur la morale, l’éthique et l’organisation sociale. Au cœur du confucianisme se trouvent les notions de Ye (politesse et rituels), Yin (bienveillance), et Hyo (piété filiale). Ces concepts soulignent l’importance des relations harmonieuses, du respect des anciens et de la hiérarchie sociale. En Corée, le confucianisme a été adopté comme idéologie d’État sous la dynastie Joseon et a profondément influencé l’organisation sociale, les rites familiaux et les institutions éducatives. Les villages de Hahoe et Yangdong sont des exemples vivants de l’application des principes confucéens. Les rituels ancestraux, les cérémonies et les académies locales témoignent de la manière dont le confucianisme a structuré la vie quotidienne des habitants. Ce système de valeurs a permis de maintenir l’ordre social et de renforcer l’identité culturelle dans ces communautés. En visitant Hahoe et Yangdong, on peut observer comment cette philosophie continue d’imprégner la culture et les traditions coréennes.   Influence du Confucianisme sur la Vie Quotidienne à Hahoe Le confucianisme, introduit en Corée durant la dynastie Joseon, a profondément marqué le village de Hahoe. En effet, les habitants ont structuré leur vie quotidienne autour des principes confucéens, plaçant ainsi la famille, la piété filiale et l’harmonie sociale au cœur de leur existence. Par conséquent, les maisons, organisées selon les règles du pungsu-jiri (풍수지리), reflètent cette harmonie tout en renforçant les liens familiaux et communautaires. De plus, les hommes respectaient strictement leur devoir envers leurs ancêtres, tandis que les femmes jouaient un rôle central dans la gestion du foyer et l’éducation des enfants selon les valeurs confucéennes.   Importance des Rituels Ancestraux et des Académies Confucéennes Les rituels ancestraux étaient essentiels pour les familles de Hahoe, qui les considéraient comme un moyen de montrer leur respect envers leurs ancêtres. Par exemple, ces rituels, tenus dans les résidences principales comme Yangjindang (양진당), étaient des moments de recueillement et de transmission des valeurs familiales. Parallèlement, les académies confucéennes, telles que l’académie Byeongsan Seowon, jouaient un rôle central dans l’éducation des jeunes garçons. Ces institutions, Seowon, enseignaient les classiques confucéens, formant ainsi une élite capable de servir l’État et de maintenir l’ordre social.   Spectacles Traditionnels de Hahoe Enfin, la culture confucéenne de Hahoe s’exprime aussi à travers le masque Hahoetal et la danse traditionnelle Hahoe Byeolsingut Talnori (하회별신굿탈놀이, Voi la vidéo ci-dessous). À l’origine, cette danse masquée était un rituel chamanique destiné à apaiser les esprits. Cependant, elle est devenue un spectacle satirique se moquant des classes supérieures, notamment des érudits confucéens. De plus, les masques utilisés, connus pour leurs expressions exagérées, sont aujourd’hui emblématiques de la culture coréenne. Ainsi, cette danse, tout en conservant une fonction religieuse, est devenue une forme d’art populaire, transmettant des critiques sociales et des messages moraux à travers la performance.   Architecture Traditionnelle Coréenne Comparaison des Styles Architecturaux Résidentielles Les villages de Hahoe et de Yangdong sont célèbres pour leurs hanok (한옥), maisons traditionnelles coréennes. À Hahoe, la rivière Nakdong entourne les hanok et favorise une disposition spacieuse des maisons. Ces habitations sont souvent sous les toits larges en pente Ces habitations sont souvent construites avec de larges toits en pente pour optimiser la circulation de l’air et réguler naturellement la température. Le madang (마당), ou cour intérieure, est un élément central dans une maison. Il offre un espace de vie en plein air tout en garantissant l’intimité. À Yangdong, les hanok sont disposés en terrasses sur des collines, épousant le relief montagneux. Cette disposition permet d’optimiser l’utilisation de l’espace tout en respectant les principes du pungsu-jiri. Les maisons à Yangdong sont plus compactes que celles de Hahoe, mais elles partagent des caractéristiques architecturales essentielles, comme les toits en tuiles courbées et les planchers en bois surélevés (maru). La différence de disposition entre Hahoe et Yangdong reflète l’adaptation des constructions aux environnements naturels distincts.   Différences architecturales entre la Corée, la Chine et le Japon Comparées à l’architecture traditionnelle japonaise, les hanok coréennes se distinguent par leur ouverture vers l’extérieur. Cette conception favorise une interaction harmonieuse avec la nature environnante. En revanche, les maisons japonaises, souvent plus minimalistes, mettent l’accent sur la modularité intérieure. Elles utilisent des cloisons coulissantes (shoji) pour diviser les espaces. Par ailleurs, l’architecture chinoise se caractérise par sa grandeur et sa symétrie imposante. Elle privilégie des matériaux massifs comme la pierre et le marbre, contrastant avec la légèreté du bois et de la terre dans les hanok coréennes. Les toits chinois, plus hauts et souvent plus ornementés, symbolisent le statut et le pouvoir. En revanche, les toits des hanok sont plus bas et simples, reflétant les valeurs de modestie et de respect confucéen.   Confucianisme et Pungsu-jiri sur l’Architecture L’architecture des hanok à Hahoe et Yangdong est profondément ancrée dans les principes confucéens et le pungsu-jiri (풍수지리). Ces maisons sont construites pour promouvoir la simplicité, l’harmonie, et le respect des aînés, qui sont des valeurs confucéennes fondamentales. Par exemple, les jongtaek (종택), ou maisons des chefs de famille, se situent généralement à des endroits élevés ou centraux dans le village, symbolisant leur statut supérieur. Bien que plus grandes et plus élaborées, ces maisons restent sobres et dépourvues de luxe ostentatoire, en accord avec les idéaux confucéens. Le pungsu-jiri guide l’orientation et l’emplacement des bâtiments pour maximiser les énergies positives et minimiser les influences négatives. Les hanok sont souvent orientées vers le sud pour capter la lumière et profiter des vents frais en été, tout en étant protégées du froid en hiver. Les matériaux utilisés, tels que le bois, la pierre, la terre, et les tuiles, sont d’origine locale, assurant une intégration harmonieuse des maisons dans leur environnement naturel. Les toits en tuiles courbées, les murs en bois et en terre aident à réguler la température intérieure, assurant ainsi confort et durabilité.   Organisation des Espaces et Système de Chauffage Traditionnel L’organisation des maisons est également intéressante. Autour de la cuisine au centre, le sarangchae (la pièce des hommes) est à droite et le anchae (la pièce des femmes), à gauche. Cette division de l’espace en fonction du sexe reflète une croyance confucéenne : les garçons et les filles ne s’assoient pas côte à côte à partir de l’âge de 7 ans. D’ailleurs, cette disposition est très pratique en effet. Elle permettait aux familles modestes de faire face aux hivers rigoureux tout en conservant uniquement les éléments essentiels. En particulier, la cuisine traditionnelle coréenne jouait un rôle central dans le système de chauffage, appelé ondol (온돌). Ce système utilisait la chaleur du foyer pour réchauffer le sol des pièces, offrant ainsi un confort thermique efficace pendant les mois d’hiver.   Maisons emblématiques Seobaekdang Le village de Yangdong abrite environ 150 maisons, certaines en tuiles et d’autres en chaume. Le bâtiment emblématique du village, Seobaekdang (서백당), est la résidence ancestrale principale du clan Son de Gyeongju. Un haut fonctionnaire a construit cette maison au début de la période Joseon. Malgré ses plus de 500 ans, Seobaekdang est remarquablement bien préservée. Le jardin est entouré d’une sublime harmonie entre la beauté naturelle des arbres et des fleurs. Au sommet de Seobaekdang se trouve un sanctuaire dédié aux ancêtres, où l’on ressent pleinement les efforts et la dévotion du propriétaire pour honorer ses ancêtres. Yangjindang Le bâtiment le plus emblématique de Hahoe est Yangjindang (양진당). Tout d’abord, il constitue la résidence ancestrale principale du clan Ryu de Pungsan et représente également le plus ancien édifice du village. À l’origine, un descendant de la cinquième génération de Ryu Jong-hye a agrandi ce manoir, le transformant finalement en un vaste domaine de 99 pièces. Cependant, au fil du temps, certaines parties ont subi des dommages, et aujourd’hui, seules 53 pièces subsistent. Hahoe abrite principalement des maisons en tuiles, les maisons des aristocrates. Pourtant il y a également des maisons en chaume. Autrefois les paysans vivaient dans ces demeures et aujourd’hui encore, des habitants y résident. C’est remarquable. Conclusion Les villages de Hahoe et de Yangdong sont des trésors vivants de l’histoire et de la culture coréennes. Ces villages représentent l’architecture

Lire la suite

Patrimoine UNESCO en Corée : Gyeongju, Capitale de Silla

Introduction Suite à notre voyage de Séoul, Ganghwa, Gongju, Buyeo, Iksan, et Hapcheon, nous allons plus au sud, à Gyeongju. Ancienne capitale de Silla pendant près de mille ans, Gyeongju est surnommée « le musée sans murs ». Ce trésor historique est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000. J’ai visité Gyeongju lors d’un voyage scolaire au lycée. C’est une expérience partagée par presque tous les étudiants coréens, qui visitent cette ville en groupe comme un véritable pèlerinage. Je me souviens d’une soirée où, après une journée d’exploration, élèves et professeurs ont dansé ensemble sur de la musique techno. C’était comme une boîte de nuit improvisée. 😎 Ce moment de joie, dans un lieu si chargé d’histoire, reste gravé dans ma mémoire. Dans cet article, nous découvrirons les sites emblématiques de cette ville légendaire, comme le temple Bulguksa , la grotte de Seokguram, et le parc des Tumuli. Gyeongju est un vestige du passé glorieux de la Corée et une source d’inspiration pour les générations futures. Culture, religion et science s’y sont épanouies en harmonie.   La capitale millénaire, Gyeongju Gyeongju, autrefois connue sous le nom de Seorabeol (서라벌), fut la capitale du royaume de Silla pendant près de mille ans, de 57 avant J.-C. à 935 après J.-C.   Histoire de Silla Silla, l’un des Trois Royaumes de Corée avec Baekje (백제) et Goguryeo (고구려), a été fondé par le roi Park Hyeokgeose (박혁거세). Selon la légende, le royaume de Silla fut fondé par Park Hyeokgeose (박혁거세). Un cheval blanc est apparu près d’un œuf géant, et lorsque l’œuf s’est ouvert, un garçon est né. Cet enfant devint Park Hyeokgeose, le premier roi de Silla. Son nom signifie « gouverner avec clarté, » symbolisant la lumière qu’il apporta à la nation.     Au fil des siècles, Silla a étendu son influence grâce à des alliances stratégiques et des réformes politiques audacieuses. Le moment clé est survenu au 7ème siècle, lorsque Silla a unifié la péninsule coréenne en conquérant Baekje en 660 et Goguryeo en 668. Cette unification a marqué le début de l’âge d’or de Silla, une période de stabilité, de développement culturel et de prospérité économique.   Rôle de Gyeongju En tant que capitale de Silla, Gyeongju était le cœur politique, culturel et spirituel du royaume. C’est ici que se trouvaient le palais royal, les principales institutions gouvernementales, ainsi que les résidences des nobles et des érudits. La ville était également un centre spirituel majeur, avec de nombreux temples bouddhistes, dont les célèbres temples Bulguksa et Seokguram. Le bouddhisme, adopté comme religion d’État au 6ème siècle, a profondément influencé l’architecture, l’art et la culture de Gyeongju. Cette influence est également mise en lumière dans le drama Hwarang, qui se déroule à Silla et raconte l’histoire des jeunes nobles formés à Gyeongju pour devenir les futurs leaders du royaume, intégrant des valeurs bouddhistes dans leur formation.   D’ailleurs, Gyeongju était aussi un carrefour culturel et commercial. Grâce à ses routes maritimes et terrestres, la ville entretenait des échanges actifs avec la Chine, le Japon et d’autres régions d’Asie. Cette prospérité a permis à Silla de devenir un royaume sophistiqué, dont l’influence culturelle s’étendait bien au-delà de la Corée. Bien que Silla ait décliné après la chute du royaume en 935, l’héritage de Gyeongju a perduré. Les nombreux sites historiques et culturels de la ville restent des témoignages vivants de la grandeur passée de Silla.   Sites Clés de Gyeongju Le Parc des Tumuli (Daereungwon – 대릉원) Le Parc des Tumuli, également appelé Daereungwon, est l’un des sites les plus emblématiques de Gyeongju. Ce parc abrite une trentaine de tumuli, ou monticules funéraires, qui sont les tombes des rois et des nobles de Silla. Parmi eux, la tombe de Cheonmachong (천마총) est particulièrement célèbre. Découverte en 1973, cette tombe a révélé des trésors exceptionnels, dont une couronne d’or, des bijoux et des objets du quotidien en or et en bronze. Ces découvertes ont offert un aperçu précieux de la vie et de la culture de l’élite de Silla. Les tumuli, avec leur taille imposante et leur disposition, témoignent de l’importance de Gyeongju en tant que centre de pouvoir pendant l’ère Silla. Le Temple Bulguksa (불국사) Le temple Bulguksa, construit au 8ème siècle, est un chef-d’œuvre de l’architecture bouddhiste coréenne. Il est reconnu pour sa beauté et son importance religieuse. Ce temple a été construit pour incarner la terre de Bouddha en Corée, symbolisant la paix et l’harmonie. Le temple est connu pour ses magnifiques pagodes, Seokgatap (석가탑) et Dabotap (다보탑), qui représentent la perfection architecturale de l’époque de Silla. Bulguksa est étroitement lié à la grotte de Seokguram (석굴암), située à proximité. Ensemble, ces deux sites illustrent l’apogée du bouddhisme en Corée et sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Bulguksa a été restauré à plusieurs reprises au cours des siècles, mais il a su conserver son essence spirituelle et architecturale. L’Observatoire Cheomseongdae (첨성대) Cheomseongdae est le plus vieil observatoire qui existe en Asie de l’Est et l‘un des plus anciens observatoires astronomiques encore existants dans le monde. La tour, construite au 7ème siècle, mesure 9,17 mètres de hauteur. Le diamètre de sa base est de 4,93 mètres, et le diamètre de la partie supérieure est de 2,85 mètres. Elle est construite avec 364 blocs de granite, empilés en 27 niveaux. En ajoutant l’année de règne de la reine Seondeok, le 27e monarque de Silla, cela complète symboliquement les 365 jours de l’année. Cheomseongdae était utilisé pour observer les étoiles et prédire les saisons, aidant ainsi à la planification agricole et aux rituels religieux. Ce monument témoigne de l’intérêt de Silla pour la science et l’astronomie. Sa structure simple mais ingénieuse reflète les connaissances scientifiques avancées des érudits de Silla. Le Palais Donggung et l’Étang Wolji (동궁과 월지) Le Palais Donggung et l’Étang Wolji, autrefois connus sous le nom d’Anapji (안압지), étaient des lieux de résidence pour les princes héritiers de Silla. Construit au 7ème siècle, ce complexe servait également de lieu de réceptions royales et de festivités. En 1975, des fouilles archéologiques ont révélé de nombreux artefacts au fond de l’étang. Parmi eux, des poteries, des sculptures et des objets en métal ont été découverts. Ces trouvailles ont dévoilé des aspects inconnus de la vie de cour à Silla. Elles ont aussi confirmé l’importance du site comme centre culturel et politique. Aujourd’hui, l’étang Wolji est prisé pour les promenades, surtout au crépuscule. Les reflets des bâtiments sur l’eau y créent une atmosphère magique. La Grotte de Seokguram (석굴암) La grotte de Seokguram est un chef-d’œuvre de l’art bouddhiste, construit au 8ème siècle. Elle abrite une magnifique statue de Bouddha assis, entourée de divinités et de gardiens. Sculptée dans la pierre, cette statue symbolise l’illumination et la sérénité. Seokguram est non seulement un lieu de méditation, mais aussi un exemple de l’ingéniosité des ingénieurs de Silla. Ils ont conçu la grotte pour que la lumière naturelle illumine le visage du Bouddha à l’aube. La grotte est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de sa valeur artistique et spirituelle. Le Mont Namsan (남산) Le Mont Namsan, situé au sud de Gyeongju, est considéré comme une montagne sacrée depuis l’époque de Silla. Ce mont est parsemé de plus de 100 sanctuaires, pagodes et sculptures bouddhistes, datant principalement du 7ème au 10ème siècle. Namsan était un lieu de culte et de méditation, où les moines et les fidèles se recueillaient pour prier et méditer. Les nombreuses sculptures de Bouddha et les pagodes en pierre dispersées sur les pentes de Namsan témoignent de la ferveur religieuse et de l’habileté artistique de Silla. Aujourd’hui, Namsan est un lieu de randonnée populaire, offrant des vues panoramiques sur Gyeongju et ses environs. L’Architecture et l’Art de Gyeongju   Caractéristiques Architecturales L’architecture de Gyeongju reflète la sophistication du royaume de Silla, notamment à travers ses temples, ses palais et ses tombes royales. Par exemple, les constructions de Silla se caractérisent par l’harmonie entre la nature et les structures humaines. Le temple Bulguksa en est un parfait exemple, avec ses pagodes Seokgatap et Dabotap, qui illustrent l’équilibre entre la symétrie et l’asymétrie. De plus, la pagode Seokgatap, avec sa forme simple et épurée, contraste magnifiquement avec la complexité ornementale de Dabotap. Cet équilibre entre simplicité et ornementation est une caractéristique clé de l’architecture de Silla. D’autre part, les tumuli du parc Daereungwon montrent l’ingéniosité des architectes de Silla. Ces tombes imposantes, recouvertes de terre et de pierre, étaient conçues pour durer des siècles. Par conséquent, les techniques de construction, utilisant des matériaux naturels et des structures solides, ont permis à ces monuments de résister au temps. En outre, les bâtiments religieux du Mont Namsan démontrent une utilisation habile des reliefs naturels pour créer des lieux de culte en harmonie avec leur environnement. Les architectes de Silla intégraient leurs constructions dans le paysage, respectant les principes géomantiques du pungsu-jiri (풍수지리), l’équivalent coréen du feng shui.   Art Bouddhiste Le bouddhisme a profondément influencé l’art de Gyeongju, en particulier pendant l’âge d’or de Silla. Dès l’introduction du bouddhisme au 6ème siècle, une explosion de créativité artistique est visible dans les sculptures, les peintures murales, et les objets religieux. À titre d’exemple, la grotte de Seokguram est sans doute le joyau de cet art bouddhiste. En effet, la statue du Bouddha assis, entourée de divinités et de bodhisattvas, est un chef-d’œuvre d’harmonie et de sérénité. Chaque détail, du visage serein du Bouddha aux plis de ses vêtements, témoigne de la maîtrise des sculpteurs de Silla. De ce fait, ce style sculptural, alliant réalisme et idéalisation, a influencé l’art bouddhiste en Asie de l’Est. Par ailleurs, les fresques et statues retrouvées dans les temples et tombes de Gyeongju révèlent l’importance du bouddhisme dans la vie quotidienne de Silla. Le drama Sundeok Yeowang (Queen Seondeok) illustre bien cette influence, montrant comment la reine Seondeok a soutenu le bouddhisme. Elle a encouragé la construction de monuments religieux emblématiques, comme l’observatoire Cheomseongdae et le temple Hwangnyongsa. En effet, la reine Seondeok a activement promu le bouddhisme pour renforcer son autorité royale. La Reconnaissance par l’UNESCO   Critères de Sélection Les sites historiques de Gyeongju ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000. Cette reconnaissance s’explique par l’importance culturelle et historique de Gyeongju, ancienne capitale du royaume de Silla. Notamment, le temple Bulguksa et la grotte de Seokguram sont célèbres pour leur architecture exceptionnelle et leur valeur spirituelle. Ils illustrent l’apogée de l’art bouddhiste en Corée. De plus, les tumuli du parc Daereungwon et l’observatoire Cheomseongdae sont essentiels pour comprendre les pratiques funéraires et les avancées scientifiques de Silla. L’intégrité des sites a également été soulignée. Enfin, leur capacité à transmettre la signification spirituelle et culturelle de Silla a été déterminante.   Importance Mondiale Gyeongju est d’une importance mondiale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la ville est un exemple rare d’un centre urbain ayant conservé ses caractéristiques d’origine sur une longue période. De plus, Gyeongju aide à comprendre l’évolution d’une civilisation influente en Asie de l’Est. Les techniques architecturales et artistiques développées à Silla ont marqué la Corée, la Chine, et le Japon. Cet héritage durable témoigne de l’influence de Silla. En outre, Gyeongju illustre le rôle central du bouddhisme dans l’Asie ancienne. Par exemple, Bulguksa et Seokguram ont inspiré croyants et artistes. Enfin, l’inscription de Gyeongju au patrimoine mondial de l’UNESCO reconnaît l’importance de Silla et assure la préservation de ce patrimoine pour les générations futures.   Conclusion En conclusion, Gyeongju incarne l’essence du royaume de Silla, à travers ses trésors architecturaux et artistiques uniques. Des temples majestueux comme Bulguksa aux sites emblématiques tels que la grotte de Seokguram et le Parc des Tumuli, chaque coin de cette ville raconte une histoire de grandeur culturelle et religieuse. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Gyeongju continue de captiver les esprits et de préserver un héritage inestimable. Alors, pourquoi ne pas plonger dans ce voyage à travers le temps et découvrir par vous-même les merveilles de Silla ? Vous vous intéresserez à mes autres articles : Patrimoine UNESCO en Corée : Haeinsa et Tripitaka Koreana Patrimoine UNESCO

Lire la suite

Bonjour la Corée

La formation de coréen pour débutants

Pour en savoir plus sur cette formation phare, clique sur le bouton ci-dessous 👇👇👇

La formation ouvre 4 fois par an, mais vous pouvez laisser votre mail afin d’être informé dès qu’elle sera disponible…

Les élèves racontent leur expériences

Témoignage de Nathalie

Témoignage de Manon

Témoignage de Daniel

Hanbok acheté dans une boutique

Qui suis-je ?

Bienvenue sur mon blog dédié à l’enseignement du coréen pour les francophones. Je suis 운례 (Ounié), une passionnée de musique classique et experte en langue coréenne. Née et élevée à Séoul, j’ai posé mes valises en France en janvier 2000. Maman de deux enfants, Maya et Yann, qui inspirent mon pseudo professionnel.