fbpx
Maya

Apprendre le coréen avec une Coréenne

Je m’appelle Maya et je vous accompagne pas à pas vers la maîtrise du coréen 🙂

Lire la vidéo sur Apprendre le coréen
Flèche

Recevez gratuitement mon guide d’initiation au coréen

Grâce à lui, plus de 6000 apprenants ont démarré du bon pied… serez-vous le prochain ?

Élèves
0
Abonnés
+ 0
Youtube
+ 0
TikTok
+ 0
Facebook
+ 0
Instagram
+ 0
Apprendre le coréen

Les derniers articles du blog

Fête Coréenne Chuseok : Secrets du Rituel CHARYE

En 2024, Chuseok, la fête des récoltes, tombe le 17 septembre. Avec le Jour de l’An lunaire, c’est l’une des deux grandes fêtes nationales et traditionnelles en Corée du Sud et du Nord. Au cœur de ces fêtes se trouve le charye, un rituel ancestral. Cet article explore sa signification spirituelle et émotionnelle pour les Coréens, ainsi que le déroulement détaillé du rituel, de la préparation aux prières.   Mon souvenir du charye Quand je vivais avec mes parents à Séoul, nous célébrions le charye (차례) chaque matin de Chuseok (추석) ou du Nouvel An lunaire (설), avant de prendre le petit déjeuner. Nous commencions toujours la journée par la cérémonie de charye, en honorant nos ancêtres à travers les offrandes et les prières. Ce n’est qu’après avoir accompli ce rituel que nous nous réunissions pour partager le repas, composé des plats préparés pour la cérémonie. Ce moment symbolisait à la fois le respect envers nos ancêtres et l’unité familiale, marquant ainsi le début de la fête avec une profonde signification spirituelle et culturelle.   Origines et symbolisme du charye Le charye trouve ses origines dans la tradition confucéenne, profondément ancrée dans la culture coréenne. Ce rituel est pratiqué depuis des siècles, notamment pour rendre hommage aux ancêtres. Il reflète une valeur essentielle en Corée : la piété filiale (효). À travers le charye, les familles expriment leur respect pour les générations passées, tout en renforçant leurs propres liens. De plus, ce rituel a un lien étroit avec la nature. En effet, le charye se déroule pendant Chuseok. Les offrandes symboliques, telles que les fruits, le riz et les gâteaux de riz, témoignent de l’abondance de la terre. Ces aliments ne sont pas choisis au hasard. Ils incarnent la gratitude envers les ancêtres, mais aussi envers la nature qui a permis ces récoltes. Ainsi, le charye célèbre l’harmonie entre les vivants, les morts et la nature.   Le déroulement du rituel charye Le rituel du charye suit un déroulement précis, chaque étape étant empreinte de symbolisme. Tout d’abord, les membres de la famille préparent soigneusement les offrandes. Ces dernières incluent des fruits, du riz, des viandes et d’autres plats traditionnels, tous disposés avec une grande attention. Une fois la table dressée, les aliments sont organisés selon des règles strictes, notamment par type et par couleur. Par exemple, les fruits sont placés à gauche, tandis que les viandes se trouvent à droite. Chaque aliment a une signification particulière. Le riz représente l’essentiel de la subsistance, les fruits symbolisent la nature et les viandes sont souvent associées à la prospérité. Ces offrandes ne sont pas seulement destinées aux ancêtres, elles reflètent aussi la gratitude envers la terre nourricière.   Disposition des aliments de la table du charye La table du charye comporte généralement cinq rangées d’aliments, disposés de manière symbolique : 1ère rangée : Plats de base comme le riz, la soupe, le tteok (떡, gâteau de riz) et les coupes de vin, placés près des tablettes ancestrales. 2ème rangée : Poissons grillés, viandes et plats grillés. 3ème rangée : Soupes variées à base de viande, poisson, tofu, etc. 4ème rangée : Légumes cuits, kimchi liquide, fruits secs et boisson fermentée sikhye (식혜). 5ème rangée : Fruits comme les jujubes, châtaignes, kakis séchés, et desserts. Principes de disposition Les aliments sont placés selon des principes traditionnels : « Eodongyukseo » (어동육서) : Le poisson est à l’est (gauche), la viande à l’ouest (droite). « Dudongmiseo » (두동미서) : Tête du poisson vers l’est, queue vers l’ouest. « Japouhye » (좌포우혜) : Les fruits secs à gauche, la sikhye à droite. Concernant les fruits, le principe « Joyulishi » (조율이시) organise les jujubes, châtaignes, poires et kakis séchés de gauche à droite. Enfin, les fruits rouges vont à l’est et les fruits blancs à l’ouest, selon « Hongdongbaekseo » (홍동백서).   Quelques interdictions Certaines interdictions s’appliquent au charye. Par exemple, les poissons dont le nom se termine par « 치 » (comme le maquereau) ne sont pas utilisés, car ils sont perçus comme de moindre valeur. Les pêches sont évitées, car elles repousseraient les mauvais esprits. Les plats fortement épicés, comme ceux à base d’ail ou de piment, sont également exclus. De plus, le tteok doit être garni de haricots blancs plutôt que rouges, car le blanc symbolise la pureté. Les experts recommandent de ne pas surcharger la table et de l’adapter en fonction des ingrédients disponibles.   L’ordre du rituel charye Avant de commencer, les membres de la famille nettoient la maison, se purifient et préparent l’autel. Le matin de la fête, hommes et femmes se placent respectivement à droite et à gauche de l’autel, selon l’ordre d’âge. Le rituel se déroule toujours en journée, pendant Chuseok ou le Nouvel An lunaire. Installation des tablettes ancestrales : Les tablettes (ou jibang) représentant les ancêtres sont placées selon l’ordre générationnel. Invocation des esprits : L’encens est allumé, puis la personne principale verse du vin dans une coupe, la fait tourner trois fois au-dessus de l’encens et la place sur l’autel. Salutations aux esprits : Les hommes s’inclinent deux fois, les femmes quatre fois. Offrandes de plats : Le riz, la soupe et d’autres plats sont offerts, en commençant par les ancêtres les plus anciens. Offrande de vin : Du vin est versé pour chaque ancêtre, puis les cuillères sont placées sur les bols. Invitation à prendre le repas : Tous les participants s’agenouillent en silence pendant quelques minutes. Retrait des cuillères : Les cuillères sont retirées, puis les couvercles des bols de riz sont refermés. Clôture du rituel : Tous les participants font deux prosternations finales pour accompagner les esprits. Traitement des tablettes ancestrales : Les jibang en papier sont brûlées et leurs cendres recueillies. Nettoyage de l’autel : Les aliments et ustensiles rituels sont retirés et rangés. Partage des aliments : Enfin, les participants partagent les aliments offerts aux ancêtres, recevant symboliquement leurs bénédictions. Conclusion Le charye incarne une tradition riche en symbolisme, unissant la famille autour d’un hommage aux ancêtres. Ce rituel, bien que complexe, est profondément ancré dans la culture coréenne et constitue un moment fort de partage et de transmission de valeurs. Avez-vous déjà assisté à une cérémonie de charye, ou avez-vous des souvenirs particuliers de Chuseok ? Partagez vos réflexions et expériences dans les commentaires ! Vous vous intéresserez à mes autres articles : Jeux traditionnels du CHUSEOK dans des peintures coréennes Recette de Songpyeon, plat traditionnel du Chuseok Chuseok, la plus grande fête en Corée du Sud

Lire la suite

Vocabulaire Coréen : la Magie des Mots Composés !

Si vous comprenez la composition des mots en coréen, il est plus facile de mémoriser le vocabulaire et d’augmenter votre répertoire lexical. C’est aussi une manière ludique de saisir la mentalité coréenne.   D’une pierre deux coups En coréen, une méthode courante pour créer de nouveaux mots consiste à combiner deux termes existants pour former un mot composé avec un sens spécifique. Cette façon de créer du vocabulaire contraste avec le français, où l’on préfère souvent inventer un nouveau mot. Cette approche met en avant l’efficacité et la clarté, en permettant de comprendre immédiatement le sens du mot à partir de ses composants. Par exemple : 책 (livre) + 가방 (sac) → 책가방 (cartable) 책 (livre) + 장(armoire) → 책장 (bibliothèque) 책 (livre) + 상(table) → 책상 (bureau en tant que meuble) 손목 (poignet) + 시계 (horloge) → 손목시계 (montre) 벽 (mur) + 시계 (horloge) → 벽시계 (horloge murale) 잠 (sommeil) + 옷 (vêtement) → 잠옷 (pyjama) 비 (pluie) + 옷 (vêtement) → 비옷 (imperméable) 꽃 (fleur) + 병 (bouteille) → 꽃병 (vase) Il existe encore des dizaines d’exemples, que je vous partagerai à la fin de l’article. Ces exemples montrent comment le coréen utilise des termes simples pour former des concepts plus complexes tout en restant accessible.   Un mot deux sens Par ailleurs, il est intéressant de noter que les Français, qui aiment créer de nouveaux mots, utilisent parfois le même terme pour désigner deux choses complètement différentes. Incroyable ! Par exemple, en coréen, il y a deux mots distincts pour « visage ». 얼굴 désigne la partie visible de la tête, tandis que 표정 exprime les émotions sur le visage, comme un visage triste ou joyeux. Pour le mot « temps », on distingue clairement 시간 (le temps qui passe) et 날씨 (la météo). Pourquoi les Français utilisent-ils le même mot pour ces deux notions qui n’ont rien à voir ? 🤷‍♀️ Cependant, les Coréens aussi utilisent parfois le même mot pour des objets complètement différents. 😅 Par exemple : 배 (bae) : un bateau ou une poire 배(를) 먹어요. = Je mange une poire. 배(를) 타요. = Je monte dans un bateau.   눈 (noon) : un œil ou la neige 눈을 뜨세요. = Ouvrez les yeux. 눈이 와요 = Il neige.   다리 (dari) : un pont ou une jambe 다리가 아파요. = J’ai mal aux jambes. 다리를 건너요. = Je traverse un pont. 다리가 예뻐요. = Le pont est joli ou les jambes sont jolies ? Cela dépend de la situation. 😉   밤 (bam) : une châtaigne ou la nuit 맛있는 밤이에요 = Ce sont des châtaignes délicieuses. 깜깜한 밤이에요. = C’est la nuit noire.   말 (mal) : un cheval ou une parole 말이 잘 달려요 = Le cheval court bien. 제 말이 들려요 ? = Vous m’entendez ? Le dicton coréen ‘발 없는 말이 천리 간다’ utilise ce jeu de mots. Cela signifie que le cheval sans patte va 400km.   벌 (beol) : une abeille ou un châtiment 벌이 날아다녀요 = Une abeille vole. 죄와 벌 = Crime et Châtiment (Titre de roman de Fiodor Dostoïevski)   김 (gim) : vapeur ou Nori (une sorte d’algue) 김이 나요 = La vapeur monte. 김이 맛있어요 = Le Nori est délicieux. Le Gimbap ou Kimbap, un des plats coréens célèbres, est un rouleau de riz (Bap) avec plusieurs légumes, enrobé d’une feuille d’algue (Gim).   일 (il) : le chiffre 1 ou un travail 1번 = Numéro 1 일이 많아요 = Il y a beaucoup de travail à faire.   이 (i) : le chiffre 2, les dents ou les poux 2번 = Numero 2 이를 잘 닦아야 해요. = Il faut bien brosser les dents. 머리에 이가 있어요 = Il y a des poux sur les cheveux.   Les Coréens comprennent sans aucun problème en fonction du contexte, tout comme vous distinguez le temps entre ‘Quel temps fait-il ?’ et ‘Le temps passe vite. 😉   Hanja et Coréen Natif   En général, en coréen, il y a deux grandes familles de vocabulaire : le coréen natif et le Hanja, qui est d’origine chinoise. Le coréen natif ne peut pas être écrit en caractères chinois. Par exemple, le mot « étudiant » en coréen s’écrit 학생 en Hangeul et 學生 en Hanja, ce qui signifie littéralement « né pour apprendre ». Le mot 선생님 (enseignant) est une combinaison de Hanja et d’un suffixe coréen natif : 先生 + 님. 先生 signifie « né avant ». N’est-ce pas amusant, le sens littéral de l’étudient et l’enseignant en coréen ? 😁 Par ailleurs, les mots coréens natifs tels que 하늘 (ciel), 땅 (terre), 물 (eau), 불 (feu), 바람 (vent), 나무 (arbre), 꽃 (fleur), 손 (main), 발 (pied) ne peuvent pas être écrits en Hanja. Bien sûr, il existe des idéogrammes pour les désigner, mais leur prononciation est différente. Par exemple, le ciel en coréen natif se prononce Haneul, en Hanja, Cheon. Ciel – 하늘 [haneul] : 天 (천, cheon) Terre – 땅 [ttang] : 地 (지, ji) Eau – 물 [mul] : 水 (수, su) Feu – 불 [bul] : 火 (화, hwa) Vent – 바람 [baram] : 風 (풍, pung) Arbre – 나무 [namu] : 木 (목, mok) Fleur – 꽃 [kkoch] : 花 (화, hwa) Main – 손 [son] : 手 (수, su) Pied – 발 [bal] : 足 (족, jok)   Vous voyez la différence ? Le Hanja en une syllabe ne se sert pas. Il est plutôt pour créer des mots plus de deux syllabes comme 천지 (ciel et terre) ou 수족 (mains et pieds). Les mots en Hanja sont souvent plus courts et sont donc souvent utilisés sur les panneaux signalétiques ou dans l’administration.   Voici quelques exemples de vocabulaire en Hanja couramment utilisé dans la vie quotidienne en Corée du Sud : • Télétravail : Un mot relativement nouveau après la crise de Covid, qui est une combinaison de « télé » (à distance) et « travail ». En coréen, on dit ‘자택근무’. 자택 signifie « sa propre maison » et 근무, « le travail ». En coréen natif, on utilise plutôt le mot 일 pour désigner le travail. Avec le suffixe -하다 (faire), 근무하다 ou 일하다 sont exactement la même chose : travailler. • Lave-vaisselle : Ce mot combine « laver » et « vaisselle » pour désigner un appareil électroménager. En coréen, 세탁기 signifie « machine à laver ». Voici encore d’autres exemples similaires : 청소기 = « aspirateur » (littéralement, « machine pour le nettoyage ») 충전기 = « chargeur » (machine pour le rechargement) 계산기 = « calculatrice » (machine pour le calcul) 면도기 = « rasoir » (machine pour le rasage)   Ajoutons le suffixe -하다 (faire) après chaque nom précédé comme 청소하다, 충전하다, 계산하다 et 면도하다. Cela signifie respectivement faire le ménage, recharger, calculer et se raser. N’est-ce pas merveilleux d’apprendre le vocabulaire coréen ? 😉   Est-ce cet article vous aide à multiplier votre vocabulaire coréen et à comprendre la manière de pensée des Coréens ? Comme promis, je vous offre la liste de 90 mots composés coréens. Cliquez ici ou sur l’image « Magie des Mots ».           Vous vous intéressez à mes autres articles similaires ? 😉 100 mots coréens indispensables

Lire la suite

Patrimoine UNESCO en Corée : Les Villages Hahoe et Yangdong

Introduction Suite à notre exploration des patrimoines mondiaux de l’UNESCO à Séoul, Ganghwa, Buyeo, Hapcheon, et Gyeongju, découvrons deux villages claniques :  Hahoe et Yangdong. Ces villages sont des témoins vivants de l’architecture et des traditions confucéennes de la dynastie Joseon. Ils reflètent l’harmonie entre la nature et la culture coréenne. Tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010, ils offrent une plongée unique dans le passé coréen. Leurs Hanok (maisons traditionnelles), leurs paysages préservés et leurs riches héritages familiaux témoignent de leur valeur exceptionnelle. Dans cet article, nous allons explorer l’histoire, l’architecture et les traditions de ces deux villages emblématiques.   Contexte Historique   Origines du Village de Hahoe Le village de Hahoe, situé à Andong dans la province de Gyeongsangbuk-do, présente une géographie unique. Entouré de collines basses, il est niché dans un méandre en forme de S de la rivière Nakdong. Ce cadre naturel a inspiré le nom « Hahoe » (하회, 河回), qui signifie « village entouré par l’eau ». Fondé au 14ème siècle sous la dynastie Goryeo, Hahoe a prospéré durant la dynastie Joseon (1392-1897). Le village a été conçu selon les principes du pungsu-jiri (풍수지리), l’équivalent coréen du feng shui, favorisant l’harmonie entre la nature et les constructions humaines. Cette intégration harmonieuse a contribué à la prospérité et à la longévité de Hahoe. Le village de Hahoe est aussi célèbre pour sa danse masquée Hahoe et ses festivités. La « fête des lanternes des lettrés » (선유줄불놀이) divertissait les érudits, tandis que la danse masquée byeolsingut talnori (별신굿 탈놀이) était populaire parmi les gens ordinaires. De plus, Hahoe est le berceau du clan Ryu de Pungsan, une famille influente de l’époque Joseon. Ce clan a produit de nombreux érudits, dont Ryu Seong-ryong, un homme d’État éminent durant les invasions japonaises du 16ème siècle. Sa résidence, Yangjindang (양진당), est un exemple majeur de l’architecture aristocratique de l’époque. Aujourd’hui, plus de 100 familles vivent à Hahoe, dont plus de 70 % appartiennent au clan Ryu. En 1999, la visite de la reine Élisabeth II a propulsé ce village sur la scène internationale.   Origines du Village de Yangdong Le village de Yangdong se trouve à environ 20 km au nord-est de Gyeongju. C’est un exemple typique de « village clanique » (씨족마을), une communauté où des familles patrilinéaires s’établissent sur plusieurs générations en un même lieu. Ces villages sont apparus après la période Joseon, lorsque la succession des biens et des rites ancestraux par l’aîné de la famille est devenue plus stricte. Dans ces villages, une ou deux familles aristocratiques dominent la communauté, en prenant les principales décisions, tout en basant leur économie sur la culture du riz. Fondé à la fin du 14ème siècle par Son So (손소), un érudit confucéen respecté, Yangdong est l’un des plus anciens villages claniques de Corée. Il a prospéré sous la dynastie Joseon. Niché dans une vallée entourée de montagnes et traversé par des ruisseaux, le village bénéficie d’un cadre naturel paisible, propice à la vie rurale. Comme Hahoe, Yangdong a été conçu selon les principes du pungsu-jiri, plaçant les résidences en harmonie avec la topographie pour maximiser les énergies positives. Le village se distingue par ses liens avec deux grandes familles confucéennes : les clans Son de Wolseong et Yi de Yeogang. Ils ont contribué à l’éducation et à la politique sous Joseon et vivent encore aujourd’hui. En 1992, le prince Charles du Royaume-Uni a visité ce lieu.   Différences et Similarités entre Hahoe et Yangdong Pourtant, le processus de formation des villages de Hahoe et de Yangdong est légèrement différent. Hahoe a été fondé par des familles cherchant un nouveau lieu de résidence, tandis que Yangdong est né de l’union de deux familles distinctes par le mariage. Malgré ces différences, les deux villages partagent un point commun : ils sont des exemples emblématiques de la préservation des traditions confucéennes de l’époque Joseon. Villages Confucéens  Qu’est-ce que le Confucianisme ? Le confucianisme est une philosophie développée par Confucius (551-479 av. J.-C. Voir le portrait ci-joint), un penseur chinois dont les idées ont façonné l’Asie de l’Est. Ce n’est pas une religion, mais un ensemble de pratiques et de croyances centrées sur la morale, l’éthique et l’organisation sociale. Au cœur du confucianisme se trouvent les notions de Ye (politesse et rituels), Yin (bienveillance), et Hyo (piété filiale). Ces concepts soulignent l’importance des relations harmonieuses, du respect des anciens et de la hiérarchie sociale. En Corée, le confucianisme a été adopté comme idéologie d’État sous la dynastie Joseon et a profondément influencé l’organisation sociale, les rites familiaux et les institutions éducatives. Les villages de Hahoe et Yangdong sont des exemples vivants de l’application des principes confucéens. Les rituels ancestraux, les cérémonies et les académies locales témoignent de la manière dont le confucianisme a structuré la vie quotidienne des habitants. Ce système de valeurs a permis de maintenir l’ordre social et de renforcer l’identité culturelle dans ces communautés. En visitant Hahoe et Yangdong, on peut observer comment cette philosophie continue d’imprégner la culture et les traditions coréennes.   Influence du Confucianisme sur la Vie Quotidienne à Hahoe Le confucianisme, introduit en Corée durant la dynastie Joseon, a profondément marqué le village de Hahoe. En effet, les habitants ont structuré leur vie quotidienne autour des principes confucéens, plaçant ainsi la famille, la piété filiale et l’harmonie sociale au cœur de leur existence. Par conséquent, les maisons, organisées selon les règles du pungsu-jiri (풍수지리), reflètent cette harmonie tout en renforçant les liens familiaux et communautaires. De plus, les hommes respectaient strictement leur devoir envers leurs ancêtres, tandis que les femmes jouaient un rôle central dans la gestion du foyer et l’éducation des enfants selon les valeurs confucéennes.   Importance des Rituels Ancestraux et des Académies Confucéennes Les rituels ancestraux étaient essentiels pour les familles de Hahoe, qui les considéraient comme un moyen de montrer leur respect envers leurs ancêtres. Par exemple, ces rituels, tenus dans les résidences principales comme Yangjindang (양진당), étaient des moments de recueillement et de transmission des valeurs familiales. Parallèlement, les académies confucéennes, telles que l’académie Byeongsan Seowon, jouaient un rôle central dans l’éducation des jeunes garçons. Ces institutions, Seowon, enseignaient les classiques confucéens, formant ainsi une élite capable de servir l’État et de maintenir l’ordre social.   Spectacles Traditionnels de Hahoe Enfin, la culture confucéenne de Hahoe s’exprime aussi à travers le masque Hahoetal et la danse traditionnelle Hahoe Byeolsingut Talnori (하회별신굿탈놀이, Voi la vidéo ci-dessous). À l’origine, cette danse masquée était un rituel chamanique destiné à apaiser les esprits. Cependant, elle est devenue un spectacle satirique se moquant des classes supérieures, notamment des érudits confucéens. De plus, les masques utilisés, connus pour leurs expressions exagérées, sont aujourd’hui emblématiques de la culture coréenne. Ainsi, cette danse, tout en conservant une fonction religieuse, est devenue une forme d’art populaire, transmettant des critiques sociales et des messages moraux à travers la performance.   Architecture Traditionnelle Coréenne Comparaison des Styles Architecturaux Résidentielles Les villages de Hahoe et de Yangdong sont célèbres pour leurs hanok (한옥), maisons traditionnelles coréennes. À Hahoe, la rivière Nakdong entourne les hanok et favorise une disposition spacieuse des maisons. Ces habitations sont souvent sous les toits larges en pente Ces habitations sont souvent construites avec de larges toits en pente pour optimiser la circulation de l’air et réguler naturellement la température. Le madang (마당), ou cour intérieure, est un élément central dans une maison. Il offre un espace de vie en plein air tout en garantissant l’intimité. À Yangdong, les hanok sont disposés en terrasses sur des collines, épousant le relief montagneux. Cette disposition permet d’optimiser l’utilisation de l’espace tout en respectant les principes du pungsu-jiri. Les maisons à Yangdong sont plus compactes que celles de Hahoe, mais elles partagent des caractéristiques architecturales essentielles, comme les toits en tuiles courbées et les planchers en bois surélevés (maru). La différence de disposition entre Hahoe et Yangdong reflète l’adaptation des constructions aux environnements naturels distincts.   Différences architecturales entre la Corée, la Chine et le Japon Comparées à l’architecture traditionnelle japonaise, les hanok coréennes se distinguent par leur ouverture vers l’extérieur. Cette conception favorise une interaction harmonieuse avec la nature environnante. En revanche, les maisons japonaises, souvent plus minimalistes, mettent l’accent sur la modularité intérieure. Elles utilisent des cloisons coulissantes (shoji) pour diviser les espaces. Par ailleurs, l’architecture chinoise se caractérise par sa grandeur et sa symétrie imposante. Elle privilégie des matériaux massifs comme la pierre et le marbre, contrastant avec la légèreté du bois et de la terre dans les hanok coréennes. Les toits chinois, plus hauts et souvent plus ornementés, symbolisent le statut et le pouvoir. En revanche, les toits des hanok sont plus bas et simples, reflétant les valeurs de modestie et de respect confucéen.   Confucianisme et Pungsu-jiri sur l’Architecture L’architecture des hanok à Hahoe et Yangdong est profondément ancrée dans les principes confucéens et le pungsu-jiri (풍수지리). Ces maisons sont construites pour promouvoir la simplicité, l’harmonie, et le respect des aînés, qui sont des valeurs confucéennes fondamentales. Par exemple, les jongtaek (종택), ou maisons des chefs de famille, se situent généralement à des endroits élevés ou centraux dans le village, symbolisant leur statut supérieur. Bien que plus grandes et plus élaborées, ces maisons restent sobres et dépourvues de luxe ostentatoire, en accord avec les idéaux confucéens. Le pungsu-jiri guide l’orientation et l’emplacement des bâtiments pour maximiser les énergies positives et minimiser les influences négatives. Les hanok sont souvent orientées vers le sud pour capter la lumière et profiter des vents frais en été, tout en étant protégées du froid en hiver. Les matériaux utilisés, tels que le bois, la pierre, la terre, et les tuiles, sont d’origine locale, assurant une intégration harmonieuse des maisons dans leur environnement naturel. Les toits en tuiles courbées, les murs en bois et en terre aident à réguler la température intérieure, assurant ainsi confort et durabilité.   Organisation des Espaces et Système de Chauffage Traditionnel L’organisation des maisons est également intéressante. Autour de la cuisine au centre, le sarangchae (la pièce des hommes) est à droite et le anchae (la pièce des femmes), à gauche. Cette division de l’espace en fonction du sexe reflète une croyance confucéenne : les garçons et les filles ne s’assoient pas côte à côte à partir de l’âge de 7 ans. D’ailleurs, cette disposition est très pratique en effet. Elle permettait aux familles modestes de faire face aux hivers rigoureux tout en conservant uniquement les éléments essentiels. En particulier, la cuisine traditionnelle coréenne jouait un rôle central dans le système de chauffage, appelé ondol (온돌). Ce système utilisait la chaleur du foyer pour réchauffer le sol des pièces, offrant ainsi un confort thermique efficace pendant les mois d’hiver.   Maisons emblématiques Seobaekdang Le village de Yangdong abrite environ 150 maisons, certaines en tuiles et d’autres en chaume. Le bâtiment emblématique du village, Seobaekdang (서백당), est la résidence ancestrale principale du clan Son de Gyeongju. Un haut fonctionnaire a construit cette maison au début de la période Joseon. Malgré ses plus de 500 ans, Seobaekdang est remarquablement bien préservée. Le jardin est entouré d’une sublime harmonie entre la beauté naturelle des arbres et des fleurs. Au sommet de Seobaekdang se trouve un sanctuaire dédié aux ancêtres, où l’on ressent pleinement les efforts et la dévotion du propriétaire pour honorer ses ancêtres. Yangjindang Le bâtiment le plus emblématique de Hahoe est Yangjindang (양진당). Tout d’abord, il constitue la résidence ancestrale principale du clan Ryu de Pungsan et représente également le plus ancien édifice du village. À l’origine, un descendant de la cinquième génération de Ryu Jong-hye a agrandi ce manoir, le transformant finalement en un vaste domaine de 99 pièces. Cependant, au fil du temps, certaines parties ont subi des dommages, et aujourd’hui, seules 53 pièces subsistent. Hahoe abrite principalement des maisons en tuiles, les maisons des aristocrates. Pourtant il y a également des maisons en chaume. Autrefois les paysans vivaient dans ces demeures et aujourd’hui encore, des habitants y résident. C’est remarquable. Conclusion Les villages de Hahoe et de Yangdong sont des trésors vivants de l’histoire et de la culture coréennes. Ces villages représentent l’architecture

Lire la suite

Bonjour la Corée

La formation de coréen pour débutants

Pour en savoir plus sur cette formation phare, clique sur le bouton ci-dessous 👇👇👇

La formation ouvre 4 fois par an, mais vous pouvez laisser votre mail afin d’être informé dès qu’elle sera disponible…

Les élèves racontent leur expériences

Témoignage de Nathalie

Témoignage de Manon

Témoignage de Daniel

Hanbok acheté dans une boutique

Qui suis-je ?

Bienvenue sur mon blog dédié à l’enseignement du coréen pour les francophones. Je suis 운례 (Ounié), une passionnée de musique classique et experte en langue coréenne. Née et élevée à Séoul, j’ai posé mes valises en France en janvier 2000. Maman de deux enfants, Maya et Yann, qui inspirent mon pseudo professionnel.