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Le coréen

7 Clés pour Apprendre le Coréen avec Réussi

Apprendre le coréen est une aventure excitante, mais elle est également jalonnée de défis spécifiques. Pour les apprentis en coréen, il est essentiel d’être conscients des pièges courants pour éviter les erreurs fréquentes. Voici sept conseils et astuces selon mes expériences d’enseignement pour naviguer avec succès dans le monde de la langue coréenne.

 

1. Négliger l’apprentissage de l’Hangeul

 

Pour apprendre le coréen, maîtriser l’alphabet coréen est absolument essentiel et fondamental. Utiliser la romanisation est semblable à naviguer avec un GPS déchargé. On pense savoir où on va, mais en réalité, on est complètement perdu. L’Hangeul est brillamment logique, chaque lettre reflétant la forme de la bouche lors de la prononciation.

En l’ignorant, vous vous privez d’une compréhension profonde des sons et de la structure de la langue, un peu comme tenter de comprendre un film en ne regardant que les sous-titres. De plus, le recours à l’alphabet latin peut conduire à des prononciations erronées, transformant ce qui devrait être une mélodieuse symphonie linguistique en un cacophonie de sons discordants.

En maîtrisant l’Hangeul, vous ouvrez la porte à une meilleure prononciation, une lecture plus rapide et, finalement, à une immersion plus authentique dans la langue et la culture coréennes. Quant à l’importance d’éviter la romanisation, j’en ai déjà parlé dans mes deux articles consacrés à ce sujet.

Pour lire ces deux articles :

Comment lire le coréen sans alphabet latin

L’erreur fatale pour apprendre le Hangeul : la romanisation

2. Sous-estimer l’importance de la grammaire

 

La grammaire coréenne est l’épine dorsale de la communication claire et efficace. La négliger, c’est comme essayer de construire un château de cartes sur une table bancale. La grammaire coréenne, avec ses structures de phrases uniques et ses marqueurs de respect, est essentielle pour exprimer des nuances de sens et de contexte. Sans elle, vous pourriez vous retrouver à dire des choses qui, bien que correctes en vocabulaire, sont aussi éloignées de l’intention originale que la lune de la terre.

Imaginez dire ‘Je t’aime’ quand vous vouliez dire ‘Je t’apprécie’ – ce serait embarrassant, n’est-ce pas ? En coréen, la maîtrise de la grammaire permet non seulement de communiquer des idées, mais aussi de naviguer dans les nuances culturelles, d’établir des relations appropriées et de montrer du respect. Elle est le pont qui relie les îles isolées du vocabulaire en un continent cohérent de communication.

En comprenant et en appréciant la structure grammaticale du coréen, vous augmentez non seulement votre compétence linguistique, mais aussi votre capacité à vous connecter véritablement avec la culture et les gens.

 

3. Se concentrer trop sur le vocabulaire

 

Bien sûr, le vocabulaire est le carburant de toute langue, mais sans le moteur de la grammaire et le volant de la pratique de la conversation, vous ne ferez pas beaucoup de chemin. Un vocabulaire étendu sans structure grammaticale est comparable à une bibliothèque remplie de livres illisibles. Vous pourriez connaître des milliers de mots, mais sans la capacité de les tisser ensemble dans des phrases significatives et grammaticalement correctes, ils restent juste une collection impressionnante mais inutilisée de termes.

Un vocabulaire vaste sans structure grammaticale est comme une bibliothèque remplie de livres que vous ne pouvez pas lire. C’est important de maintenir un équilibre – nourrissez votre répertoire de mots, mais n’oubliez pas de les pratiquer dans des phrases réelles. Cela vous aide à comprendre non seulement le « quoi » de la langue, mais aussi le « comment », le « pourquoi » et le « quand » de son utilisation. De plus, la pratique du vocabulaire dans un contexte réel, comme dans des conversations ou en lisant, renforce la mémoire et rend l’apprentissage plus dynamique et plus amusant.

J’utilise souvent la métaphore en comparant à un arbre. Le vocabulaire correspond aux feuilles et la grammaire, aux branches. Imagions un arbre qui n’a plus de feuilles. C’est mort. D’ailleurs, un arbre sans branche est moche. Du coup, pour avoir un joli arbre, cultivez bien les branches et les feuilles parallèlement.

 

4. Ne pas être régulier dans l’apprentissage

 

La régularité dans l’apprentissage est essentielle pour débloquer le potentiel de toute nouvelle compétence, particulièrement en langue, et spécialement jusqu’au niveau intermédiaire. Apprendre le coréen de manière irrégulière, c’est comme arroser une plante une fois par mois et s’attendre à ce qu’elle fleurisse. La langue, comme une plante, a besoin d’un entretien constant. Un peu d’étude quotidienne est bien plus efficace qu’une longue session irrégulière. C’est comme faire de l’exercice : une routine régulière vous rend plus fort, tandis qu’une séance épisodique vous laisse juste avec des douleurs musculaires.

L’apprentissage régulier permet de construire et de renforcer la mémoire à long terme, facilitant la rétention de l’information et la fluidité de la langue. C’est le processus constant de répétition et de pratique qui cimente les mots, les phrases et les règles grammaticales dans votre esprit. De plus, une routine d’étude régulière peut transformer l’apprentissage en une habitude plaisante plutôt qu’en une corvée. En intégrant l’étude du coréen dans votre routine quotidienne, vous cultivez non seulement une compétence linguistique, mais vous forgez également une discipline qui bénéficiera à tous les aspects de votre vie.

 

5. Apprendre le coréen sans parler coréen

 

Tenter d’apprendre le coréen sans jamais le parler, c’est un peu comme essayer d’apprendre à nager sans jamais entrer dans l’eau. Se concentrer exclusivement sur la lecture et l’écriture, c’est comme apprécier un plat gastronomique en ne regardant que sa photo. Apprendre une langue est complètement différent de lire un livre. Il faut parler dès le premier jour. Le parler coréen offre une compréhension profonde de la prononciation, du rythme et de l’intonation, aspects cruciaux souvent perdus dans les livres.

De plus, en ne pratiquant pas oralement, vous risquez de développer une sorte de timidité linguistique, une peur de parler qui peut être un obstacle majeur à la communication fluide. Parler coréen dès le début, même de manière imparfaite, est essentiel. Cela permet de s’habituer aux sons uniques de la langue, d’améliorer la confiance en soi et de renforcer l’apprentissage. Imaginez la langue comme un muscle : plus vous l’utilisez, plus elle devient forte et naturelle. Parler coréen régulièrement, que ce soit avec des locuteurs natifs, des camarades d’étude, ou même en enregistrant et en écoutant votre propre voix, transforme les connaissances théoriques en compétences pratiques vivantes.

 

6. Chercher un correspondant coréen dès le départ

 

Par contre, chercher un correspondant coréen trop tôt, c’est un peu comme sauter dans l’eau sans savoir nager. Bien sûr, la pratique avec un locuteur natif est inestimable, mais sans une base solide, vous risquez de vous sentir submergé et découragé.

Les premières années d’apprentissage d’une langue sont souvent consacrées à la construction de cette base, à l’acquisition de la grammaire, du vocabulaire et de la compréhension auditive. Se précipiter dans des conversations complexes sans cette préparation, c’est comme essayer de courir avant de savoir marcher. Vous pourriez vous retrouver perdu dans un dédale de mots et de phrases incompréhensibles, ce qui peut être plus frustrant que bénéfique. Cela dit, une fois que vous avez atteint un niveau intermédiaire, environ 2 ans d’apprentissage du coréen, l’interaction avec des locuteurs natifs peut transformer radicalement votre apprentissage. Cela vous expose à la langue telle qu’elle est réellement utilisée, avec toutes ses nuances, son argot et ses expressions idiomatiques.

De plus, cela vous donne une fenêtre précieuse sur la culture et les coutumes coréennes, ajoutant une dimension culturelle à votre apprentissage linguistique. Alors, prenez votre temps pour construire votre fondation linguistique, et lorsque vous serez prêt, plongez dans le monde passionnant des échanges linguistiques.

 

7. Ignorer le niveau de politesse

 

Négliger les niveaux de politesse en coréen, c’est comme entrer dans une salle de bal en jeans et baskets. La politesse est tissée dans le tissu même de la langue et de la culture coréennes, et son ignorance peut conduire à des situations embarrassantes ou à des malentendus.

En coréen, la façon dont vous parlez à quelqu’un n’est pas seulement une question de grammaire ou de vocabulaire, mais aussi de respect et de contexte social. Apprendre le coréen égale à apprendre la culture coréenne. Il existe plusieurs niveaux de langage de politesse, allant du familier à l’honorifique, chacun étant approprié dans différentes situations et relations. Ignorer ces nuances, c’est un peu comme utiliser la même clé pour toutes les serrures – cela ne fonctionne tout simplement pas.

En comprenant et en utilisant correctement les niveaux de politesse, vous non seulement montrez du respect pour votre interlocuteur, mais vous démontrez aussi une appréciation profonde de la culture coréenne. Cela améliore la communication et établit un lien plus significatif avec les locuteurs natifs. Les niveaux de politesse en coréen ne sont pas simplement des ajouts grammaticaux ; ils sont un élément essentiel de la communication respectueuse et efficace. En les maîtrisant, vous enrichissez considérablement votre expérience d’apprentissage de la langue.

Pour lire un article similaire :

Parler au style poli en coréen : Banmal ou Jondenmal ? 

Comment apprendre le coréen tout seul ?

 

Conclusion

En évitant ces pièges, les apprentis en coréen peuvent progresser de manière plus efficace et enrichissante, en tirant parti des conseils et astuces pour une maîtrise réussie de cette langue complexe et fascinante.

 

Est-ce que cela vous parle ? Sinon, quelle est votre difficulté dans votre apprentissage du coréen ?

 

Regardez ma vidéo sur le sujet similaire :
Trois grosses erreurs de débutant en coréen à éviter 

6 commentaires

  • Caces Michèle

    Bonjour Maya, merci pour cet article. j’avais vu ta vidéo sur ce sujet. J’essaie de suivre le plus possible tes conseils. Mais le problème est que je n’ai pas de natif dans mon entourage ! C’est frustrant de ne pouvoir échanger en vrai ! car en plus de la langue je suis curieuse de tout ce qui a trait à ton pays. L’histoire, la culture, la politique, les coutumes, les croyances , les rituels . . . J’ai toujours été attirée par l’Asie sans jamais avoir pu y aller. Encore un grand merci pour les petites fenètres que tu m’ouvres, sur ce monde très différent du mien, avec tes articles.

    • Maya

      Bonjour Michèle,
      Tu viens de débuter l’apprentissage du coréen, n’est-ce pas? Pendant les premiers 2 ans, tu ne pourrais pas échanger grande chose avec les natifs. Pour l’instant, travaille beaucoup et esaie d’utiliser le coréen toute seule ou avec d’autres élèves. Tu es une très bonne élève. Continue comme ça. Bon courage ! 🙂

  • ISABELLE ALEXIS

    Bonjour Maya
    je continue sur ma lancée. je continue à pratiquer entre mes cours que j’ai à l’université. je continue à me surprendre moi même en ce qui concerne la prononciation de nouveaux mots et expressions en plus de ceux que j’ai dejà acquis. je voyage entre Séoul et la France avec mes cours. Cette expérience est juste magnifique pour moi. Merci encore à toi pour toutes tes astuces et tes articles que je regarde et dont je prends en compte tous tes conseils.
    Gros BIsous à toi
    Isabelle

    • Maya

      Bonjour Isabelle, ça me fait plaisir de lire ton message. Si j’ai bien compris, tu as appris le coréen à l’université il y a longtemps ?

  • FRANCOISE

    Comme beaucoup, j’ai fait des erreurs de débutants apprenant seuls une langue. Depuis que je t’ai rencontrée sur Internet, je reprends tout à zéro. J’ai du mal, du fait de moments où je ne travaille pas le coréen. Je ne me décourage pas et je recommence et enchaine avec la leçon suivante ! Merci Maya .

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