fbpx
La Corée est l'avenir de l'Asie
La Corée

Pourquoi apprendre le coréen : 4 raisons économiques

En 1960, la Corée du Sud comptait parmi les pays les moins avancés au Monde. Les différentes guerres l’ont profondément affaibli, tant sur le point humain que financier. Mais en moins de 60 ans, le pays s’est métamorphosé pour devenir la 10ème économie mondiale (2022), grâce à la capacité exceptionnelle de sa population à se relever et à se mobiliser collectivement pour le bien de la nation.

Ces dernières années, le développement économique de la Corée du Sud ne cesse de se renforcer. Autrefois soutenu par l’aide internationale, le pays peut désormais se vanter d’inspirer et d’influencer le Monde entier, mais aussi de participer et de soutenir l’économie internationale.

 

 

1. L’économie coréenne : de PMA à Dragon asiatique

 

1-1. La Corée jusqu’à 1953

La dynastie Joseon a régné sur la Corée durant près de six siècles. Cette période s’est brutalement arrêtée lors de la colonisation japonaise de 1910 à 1945. Durant cette période, les japonais ont cherché à tout prix à « rentabiliser un pays qu’ils trouvaient trop archaïque » en interférant dans beaucoup de milieux (artisanat, éducation, économie…) en usant de méthodes pour le moins sauvages.

A la fin de cette occupation, le pays est alors divisé en deux parties : le Nord supervisé par l’URSS et le Sud, par les Etats-Unis. Ne parvenant pas à s’entendre sur la gestion commune du pays, les deux parties entrent en guerre en 1950. Pendant 3 ans, la Corée dite du Nord et celle du Sud, se livrent de durs combats qui laissent le pays meurtri. Les deux Corées sont ruinées et accusent de très lourdes pertes humaines et matérielles, des villes entières sont à reconstruire, effondrées sous les bombardements et les peuples souffrent de la faim.

La Corée est depuis ce jour divisée par le 38ème parallèle sous un climat de conflit latent mais d’un espoir de réunification sous-jacent.

With her brother on her back a war weary Korean girl tiredly trudges by a stalled M-26 tank, at Haengju, Korea. June 9, 1951. Maj. R.V. Spencer, UAF. (Navy)
NARA FILE #: 080-G-429691
WAR & CONFLICT BOOK #: 1485

 

Au sortir de la guerre, la Corée du Sud est l’un des pays les plus pauvres du monde avec un PIB égal à celui des pays de Centrafrique. Le pays peine à se relever car toutes les ressources nécessaires à son bon fonctionnement se situent au Nord, et ne sont désormais plus accessibles. Les Etats-Unis vont alors leur apporter l’aide nécessaire pour amorcer la reconstruction du pays en lançant un plan d’industrialisation autour de trois produits : la sucre, la farine et le coton ; alors fournis gratuitement.

 

1-2. Dragon Asiatique

 

Petit à petit et à la seule force de leurs mains, les coréens tentent de trouver leur salut en transformant et en exportant leurs produits manufacturés (vêtements, billes, perruques, voitures, savon…) pour faire entrer les capitaux dans leur pays.

D’abord considérée comme « pays atelier », la Corée se tourne rapidement vers l’industrie (chantiers navals, construction automobile…). Progressivement, à force de sacrifices et de plans économiques bien pensés, les coréens parviennent à redresser leur économie. Décennies après décennies, la Corée du Sud s’impose sur les marchés mondiaux et devient un pays avec lequel il faut compter.

Aujourd’hui, la Corée tient principalement sa force économique des grands conglomérats (appelés chaebols) tels que LG ou Samsung ; mais également de son effort constant pour innover. En perpétuelle recherche d’amélioration et en quête constante de nouveaux marchés, La Corée du Sud dépense sans compter dans la recherche et le développement de nouveaux produits, ce qui stimule la consommation nationale, les exportations et donc les rentrées d’argent !

Grâce à ce dynamisme, l’économie coréenne est aujourd’hui très solide, avec un taux de chômage faible, 3.1%, une balance commerciale positive et une dette publique contenue.

 

Tour à tour, membre de l’OCDE et du G20, la Corée du Sud était en 2020 la 10ème économie mondiale et le 7ème exportateur mondial grâce à une politique d’accord de libre-échange avec de nombreux pays. Le Pays du Matin calme siège désormais auprès des plus grands et participe aux décisions internationales telles que les accords pour le climat.

 

Panorama de Séoul

 

Sources :

https://www.journaldunet.com/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1209268-classement-pib/

https://www.youtube.com/watch?v=IM0knlqhxHo&t=705s

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cor%C3%A9e

https://journals.openedition.org/framespa/899

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/KR/indicateurs-et-conjoncture

https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2014-2-page-37.htm#:~:text=D%C3%A8s%201972%2C%20l’%C3%A9conomie%20sud,%C3%A0%20%2B8%2C8%20%25

https://fr.statista.com/statistiques/794488/taux-de-chomage-coree-du-sud

 

 

2. Les relations économiques entre l’Europe et la Corée du Sud

 

Le président de la Corée à Brussels pour l'accord libre-échange
Cliquez sur l’image ci-dessus pour regarder l’actualité en vidéo

 

La Corée est forte d’une population de plus de 50 millions d’habitants (2020) et d’industries fortes, dynamiques et innovantes. Malgré cette attractivité, le marché coréen peut se révéler être un vrai défi ! La politique appliquée stipule de toujours prioriser les échanges avec les entreprises nationales et les embauches de salariés coréens avant de se tourner vers les établissements et les populations étrangères. Le but est de favoriser le développement des industries coréennes et la réussite des locaux pour enrichir la nation.

Il n’est donc pas si aisé de se faire une place sur le marché coréen. Malgré tout, de plus en plus d’entreprises internationales se pressent pour commercer avec ce pays qualifié de « dragon asiatique », aidées par les traités de libre-échange qui facilitent les échanges commerciaux.

L’Union Européenne et la Corée du Sud entretiennent de forts liens économiques depuis plusieurs années. C’est donc tout « naturellement » qu’un accord commercial a été conclu en 2011 pour supprimer les droits de douane sur presque sur tous les produits. Résultat, en 2020, la Corée du Sud était la 8ème destination d’exportation de marchandises de l’UE et l’Europe était la 3ème destination d’exportation de la Corée du Sud.

Récemment, la Commission Européenne a même adopté une décision pour le libre voyage des données personnelles entre la Corée du Sud et l’UE, estimant que La Corée a un niveau équivalent de protection des données que celui offert par la RGPD.

Cette décision entrée en vigueur en juillet 2021, a entraîné une augmentation considérable des échanges de biens et de services.

 

Sources :

https://www.sedaily.com/NewsVIew/22JWOFL55L

https://www.fkcci.com/actualites/n/news/2019-european-business-in-korea-confidence-survey.html

https://www.fkcci.com/actualites/n/news/bilan-des-relations-economiques-entre-la-coree-du-sud-et-lunion-europeenne-consequences-du-brexit.html

https://www.usine-digitale.fr/editorial/les-donnees-personnelles-peuvent-desormais-circuler-librement-entre-l-ue-et-la-coree-du-sud.N1170092

https://trade.ec.europa.eu/access-to-markets/fr/content/accord-de-libre-echange-ue-coree-du-sud

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/KR/indicateurs-et-conjoncture

 

 

3. Les relations économiques entre la Corée et la France

 

L’ouverture de l’année Coréen en France 2015-2016

Parmi les pays européens, la France demeure l’un des partenaires principaux de la Corée. Entre 2010 et 2018, l’hexagone se démarque comme l’un des pays où la Corée exporte le plus.

La France est le pays européen qui a envoyé le plus de délégations officielles en Corée du Sud, et vice-versa. Elle représente également la première communauté européenne en Corée et est le deuxième pays européen d’accueil d’expatriés coréens. Autant de signes d’un vif intérêt mutuel !

Tout ceci ne date pas d’hier. La France est présente et soutient la Corée depuis la fin de la guerre de Corée, en participant à la construction de bâtiments et d’infrastructures industrielles comme des centrales électriques, des routes et des réseaux ferrés.

 

Puis, en 1964, Air France devient la première entreprise française à ouvrir des bureaux en Corée ; suivie par d’autres grandes entreprises comme Airbus, Alstom ou BNP. Depuis, nombre d’entreprises continuent de s’implanter en Corée. A tel point qu’à l’aube du 21ème siècle, la France faisait partie des plus grands investisseurs étrangers en Corée (le 7ème en 2021).

 

 

Au fil du temps, la France s’est toujours adaptée pour rester un partenaire fidèle de la Corée du Sud. Les échanges se sont multipliés et diversifiés. Nous proposons à présent une gamme toujours plus étendue de services dans ses domaines d’excellence tels que l’aéronautique, l’énergie, l’agro-alimentaire, les vins et spiritueux, la mode et les produits de luxe, mais également le tourisme, le marketing, l’intelligence artificielle, les produits pharmaceutiques et l’architecture.

 

La présence économique coréenne en France repose, quant à elle, principalement sur quelques grandes entreprises comme Samsung, la société d’investissements Hahn & Company ou le conglomérat LG.

 

Ces entreprises sont peu nombreuses mais ne cessent de vouloir renforcer et étendre leurs partenariats avec les grandes entreprises françaises. Par exemple, le géant Samsung a récemment signé un partenariat avec le musée du Louvre pour enrichir sa sélection d’œuvres d’art offerte par sa télévision « The Frame ». Les propriétaires de cette smart TV peuvent désormais admirer près de 40 œuvres exposées au Louvre dont la Joconde, le tout bien confortablement installés dans leur salon.

 

Sources :

https://www.fkcci.com/services/la-presence-economique-francaise-en-coree.html

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/KR/relations-bilaterales

https://fr.yna.co.kr/view/AFR20210916001100884

https://presse.louvre.fr/le-musee-du-louvre-et-samsung-sassocient-autour-du-televiseur-lifestyle-the-frame/

 

 

 4. La France, le chouchou des touristes coréens

 

Il semblerait que le pays des droits de l’Homme fasse rêver plus que jamais les touristes coréens. Depuis moins de 5 ans, le marché touristique coréen est en pleine expansion.

Au-delà de l’attrait historique, architectural, culturel, artistique ou gastronomique ; un certain nombre de points communs semblent nous rapprocher et jouent en notre faveur lors du choix de la prochaine destination touristique de nos amis coréens (importance de l’innovation, créativité, taille des pays et des populations…).

Même si beaucoup se rendent à Paris, ils sont également nombreux à vouloir visiter les grandes villes de provinces comme Bordeaux (pour ses vins), Strasbourg (pour son marché de Noël), Lyon (pour sa gastronomie) … Le top du moment est sans conteste la Normandie ! La parution du drama « The Package » a fortement développé le tourisme dans le secteur avec ses points de chute clés : Honfleur, Deauville, Etretat, le Mont Saint-Michel… (voir le trailer ci-dessous)

 

Les entreprises touristiques françaises s’adressent de plus en plus aux jeunes touristes coréens pour développer l’image d’une France innovante et dynamique pour les convaincre de venir visiter notre pays sous toutes ses coutures.

 

De notre côté, de plus en plus de français sont touchés de plein fouet par la hallyu fait qui de plus en plus d’émules en métropole au travers de la K-pop, de la K-beauty ou des K-dramas. Un nombre croissant d’adolescents et d’adultes entraînent leur famille ou leurs amis à aller en Corée du Sud pour découvrir ce pays et sa culture si particulière à leurs yeux.

Les échanges entre nos pays sont multiples (commerciaux, linguistiques, culturels…). Nul ne saura comment évolueront nos relations dans la société de demain mais une chose est sûre, les interactions entre la Corée du Sud et la France ont loin de se terminer et s’intensifieront sans doute encore avec le temps.

La nuit de Séoul

 

Sources :

https://fr.yna.co.kr/view/AFR20191029002700884

https://www.quotidiendutourisme.com/actualite/destinations/tourisme-coreen-en-france-un-marche-qui-bat-des-records-557143.php

 

 

 

En conclusion

 

Selon le Fonds Monétaire International, en 2021, la Corée du Sud se plaçait au 10ème place des pays les plus riches du monde (PIB), derrière des pays tels que les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, La France ou le Canada. A titre de comparaison, la Suisse se situait au 18ème rang.

La crise économique liée au covid-19 n’a pas épargné la péninsule mais l’économie coréenne a cependant réussi, en proposant des mesures efficaces, à limiter ses pertes. Les prévisions de croissance sont même régulièrement revues à la hausse pour les prochains semestres. Par ailleurs, le Président coréen a annoncé une hausse des investissements à destination des populations les plus précaires qui prévoit la création de plus de 2 millions d’emplois d’ici 2025.

Une économie dynamique, des entreprises proactives, un chômage bas, des dépenses maîtrisées et une gestion appropriée ; ça fait rêver non ? 😏

Malgré tout, la Corée doit rester méfiante sur quelques points qui risquent, à terme, de freiner sa belle croissance comme la perte de compétitivité-prix sur les produits électroniques, stars du pays, face à la concurrence de plus en plus menaçante de la Chine ; ou le vieillissement préoccupant de sa population qui pourrait être réduite d’un tiers d’ici 2070 si le taux de fécondité reste aussi bas qu’il ne l’est actuellement.

Mais nulle crainte là-dessus, je suis sûre que la Corée est l’avenir de l’Asie. Elle saura pallier ces problèmes et rebondira comme elle sait si bien le faire. Le « dragon asiatique » continuera de nous éblouir dans bien des domaines pendant encore très longtemps, soyez-en assurés ! 😊

 

Synthèse écrite par Mathilde LEROY

Direction de l’article : Maya

 

Article similaire :

Pourquoi apprendre le coréen ? Voici 5 raisons ! 

5 bonnes raisons pour apprendre le coréen

 

10 commentaires

  • Sébastien Saint-jean

    Toujours de très bons articles ici. 🙂
    je suis sûr que la Corée va encore grandir dans les années à venir et rattraper des pays comme la France en tant que puissance économique.
    Je valide donc toutes les raisons ci-dessus ;).
    Un jour j’apprendrais le Coréen !
    Merci Maya.

  • Mélanie Ringot

    Internet a planté et je n’ai pas pu terminer mon commentaire.
    Je voulais dire qu’après avoir découvert la Corée du Sud avec la Kpop, je suis heureuse d’en apprendre davantage ici. Je découvre à chaque fois de nouvelles choses, sur le plan économique, politique et culturel et c’est une vraie richesse pour moi.
    Merci Maya, peut-être qu’un jour j’aurai la chance de visiter ce beau pays plein de promesses et/ou d’apprendre le coréen avec vous 🙂

    • Maya

      Bonjour Mélanie,
      ah, ok. Je vois. ça me fait plaisir de lire votre évolution d’intérêt sur la Corée du Sud. Si vous souhaitez apprendre le coréen avcec moi, ce serait un grand plaisir pour moi. 🙂

  • Nadège FEUILLET

    Merci pour cet article intéressant et efficace ; et c’est sûr que tout cela donne envie d’apprendre le coréen et d’en apprendre toujours plus sur votre joli pays.💛
    En ce qui me concerne, l’avenir nous dira si je franchis le pas un jour…😉
    Bonne continuation à vous Maya.

  • Epiphanie

    Je souhaiterai habiter en Corée, mais je suis trop vielle pour bénéficir du sytéme à point en tant qu’expatrié. Mais cela ne me décourage pas d’apprendre le coréen. Votre article me motive.
    Je veux venir en Coré et apprendre avec vous dans le pays pendant un mois ou deux intensivement.
    Est-ce possible ?
    Merci Maya

    • Maya

      Bonjour Epiphanie,
      Merci pour votre commentaire. Pour vivre dans un pays étrangère à l’âge de retraite, il faut arriver à un bon niveau pour tenir des communications dans la vie quotidienne. Quant à votre proposition, c’est une excellente idée ! Pourquoi pas? Pour suivre mes cours intensifs, je demande un certain niveau de coréen. Quel est votre niveau du coréen ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *